Chapitre 9

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Alix

Dancing Queen, ABBA

Gaby et Raph, debout sur l'îlot de la cuisine, tiennent chacun une brosse à cheveux et hurlent à pleins poumons la playlist de Bella.
Ils manquent de tomber un millions de fois.

Victor fait cuire les pâtes en riant. Bella me fait tourner sur moi-même et Sienna, des lunettes de soleil en forme de coeur sur les yeux, nous filme affalés sur le canapé en chantant elle aussi.

— YOU CAN DANCE !

— YOU CAN DRIVE...

— Si tu me lâche t'es mort! hurle Gaby, perché sur les épaules de Raph qui continue sa dance en chantant horriblement faux.

— SEE THAT GIRL !

Bella monte le son de l'enceinte, ignorant les coups de balais des voisins du dessous.

Ses cheveux ondulés virevoltent au rythme de ses mouvements alors qu'elle s'approche de moi en sautant et passe ses bras autour de mon cou. On danse ensemble et Victor tourne autour de nous, avec le flash de son téléphone.

Ses yeux marron me regardent avec tendresse.

Bella illumine chaque endroit où elle pose le pied par sa bienveillance. Elle est là pour chacun d'entre nous, que ce soit pour nous conseiller, soutenir ou simplement nous faire rire.

Son visage pâle, parsemé de taches de rousseurs, me avec un large sourire aux lèvres.

Il n'est que dix-neuf heures, son père nous a laissé l'appartement et est parti chez le père de Victor.

On a passé la journée à nous gaver de bonbons, à jouer à des jeux de société, à nous prendre pour des chanteurs et à cuisiner.

J'adore ces journées où ma vie ressemble à un film pour ados. On passe nos journées à rire, nos magnifiques sourires nous font mal aux joues. Le monde autour disparaît, il n'y a plus que nous.

Même si dans ce groupe, j'ai souvent l'impression que rien n'a d'importance. Je profite juste de la vie en leur présence.

Gaby nous rejoint dans notre danse improvisée avec Bella. Il faudra revoir notre synchronisation.

— Bon, c'est quoi le programme de ce soir ?

— On te l'a répété dix fois, Raphaël, tu le fais exprès ! crie sa sœur.

16 Wishes et Freaky Friday.

C'est tout ! s'esclaffe-t-il en sautant de l'îlot pour s'affaler sur le canapé

— Oui, on va pas se coucher à six heures.

Il lève les yeux au ciel et part vérifier la cuisson des pâtes en râlant. Victor se fout de sa gueule et ils finissent par se battre comme des abrutis au milieu de la cuisine.

— Viens, me souffle la voix de Sienna dans mon dos.

Je laisse les filles danser à deux et la suis. Elle me pousse gentiment contre le mur.

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