22. Kassyen

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 — Quand tout ça sera fini, promets-moi qu'on n'adressa plus jamais la parole à un membre de la royauté, maugréa Kassyen en s'asseyant au bord de son lit de camp. Peu importe le pays.

Zari ricana en retirant son manteau.

— Comment c'est possible d'être aussi égocentrique ? grommela-t-il en songeant au conseil militaire qu'ils venaient de quitter. Diriger un pays ne veut pas dire que le monde tourne autour de vous.

— Ils sont insupportables, admit Zari. Mais au moins on a un plan maintenant.

Ils se trouvaient à une vingtaine de kilomètres au sud d'Azzalia, où ils avaient rejoint l'armée urwahie deux jours plus tôt. Depuis, ils avaient à peine quitté la tente du conseil militaire. Après plus de deux jours de discussion, ils étaient parvenus à mettre au point une stratégie pour la bataille à suivre.

Alors que le soleil venait à peine de se lever, signant le début d'une nouvelle journée pour tout le campement, Zari et Kassyen allaient pouvoir profiter de quelques heures de sommeil bien méritées.

Ils partiraient vers la plaine de Rivah dans quarante-huit heures, localisation choisie pour les affrontements. Si le lieu n'avait d'abord pas plu à Zari, qui avait déclaré qu'envisager de se battre sur des terres sacrées était une insulte aux Nolis, elle avait ensuite capitulé après une étude minutieuse des plans de la région. La plaine de Rivah leur offrait un avantage considérable. Les bois la bordant camoufleraient une partie de leur armée et la falaise leur permettrait de surprendre leurs ennemis depuis le ciel. Leurs chances de succès n'étant pas les meilleures, ils ne pouvaient se permettre de se refuser une pareille opportunité.

Kassyen se débarrassa de ses chaussures et s'allongea sur le lit de camp, un bras plié sous sa tête.

— Quand tout ça sera terminé, je veux dormir pendant trois jours, grommela-t-il en fermant les yeux.

— On a un enfant de un an, c'est difficilement réalisable, répliqua Zari en s'asseyant à côté de lui.

— Pourquoi tu détruis mes rêves comme ça ?

Il sentit ses doigts caresser sa tempe et poussa un soupir d'aise.

— Il faut bien que quelqu'un le fasse, syaar...

— Tu m'as toujours pas dit ce que ça voulait dire, fit Kassyen en ouvrant les yeux.

Elle esquissa un sourire.

— Ça veut dire crétin.

Il secoua la tête.

— Menteuse... Tu m'as suffisamment appelé « crétin » pour que je sache que la traduction est mevakal.

Elle haussa les épaules et se détourna, avec l'intention de rejoindre son propre lit de l'autre côté de leur petite tente. Avant qu'elle ne se lève, Kassyen se redressa et passa ses jambes de par et d'autre d'elle, un bras venant entourer sa taille pour plaquer son dos contre son torse.

— Pas si vite, niashka. Si tu crois que je vais te laisser t'en tirer aussi facilement.

— Tu pourras demander à Esta, si tu veux vraiment savoir.

— T'es prête à rester comme ça toute la journée ?

— Profiter de quelques heures collée à toi ? Je ne suis pas contre.

Kassyen gloussa et attrapa son menton du bout des doigts pour pouvoir la regarder dans les yeux.

— Et après c'est moi qui fait de grandes déclarations...

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⏰ Dernière mise à jour : Dec 05, 2023 ⏰

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The Assassins - T3. Le limbe d'orOù les histoires vivent. Découvrez maintenant