Mal Entendu

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Quelques heures avant, au lycée.

Aiden.

J'observe du coin de l'œil les derniers élèves présents dans le couloir s'en aller vers leurs classes jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que moi et les deux idiots qui me servent de meilleurs amis.

- Comment elle va?

Noah n'a aucune confiance en moi quand il s'agit de prendre soin de Judith, comme si j'étais un genre de monstre terrifiant qu'elle doit craindre.
D'ailleurs, hier j'ai eu l'impression qu'elle avait peur de moi..

Je lui fais peur..

Cette idée me déplaît au plus haut point, je ne veux pas qu'elle me déteste, encore moins après ce qui s'est passé hier.

Qu'est-ce qui me prend?
Je m'en fiche qu'elle me déteste et si elle a peur de moi eh bien tant mieux!

- Elle va super bien.

Je ne sais pas ce qui m'a pris hier soir, mais c'était comme si je ne contrôlais plus mes actes.

La voir cachée là entre mes vêtements, comme un petit animal effrayé..je dois avouer que ça ne m'a pas laissé indifférent. Mais je ne regrette rien, et j'espère qu'elle non plus.

Je ne voulais pas qu'elle ait peur de moi ou qu'elle pense que je suis quelqu'un d'horrible..mais j'étais bien obligée d'être ferme ou elle risquait de penser à s'enfuir.

Elle ne peut pas partir.
Elle sera toujours là à mon retour.

Je me répète ces mots en boucle en ignorant complètement la discussion de mes amis.

Vivement que cette journée se termine pour que j'aille surveiller ma prisonnière préférée.

- Eh Aiden ici la terre!

Je cligne des yeux plusieurs fois pour reprendre mes esprits alors qu'Alex secoue la main devant mon visage.

- Ouais? Vous m'avez parlé?

Ils se regardent puis me regardant à nouveau.

Quand il s'agit de dire des bêtises, ces deux-là sont synchronisés, presque comme s'ils étaient la même personne.

- On t'a demandé si tu avais à nouveau enfermé Jude dans sa chambre.

Je suis pas un monstre quand même, elle peut pas rester enfermée toute une journée sans rien à manger ni à boire.

- Non, je ne l'ai pas enfermée. J'ai jugé que c'était inutile et qu'elle flippait assez pour rester à sa place mais au cas ou je lui ai rappelé qu'elle était surveillée et qu'au moindre faux pas mes hommes allaient m'appeler.

Ils lèvent les yeux au ciel comme si ce que j'avais fais n'étais pas nécessaire.

- On l'a vue à la réunion je te rappel, elle était complètement tétanisée t'avais pas à l'effrayer encore plus!

C'est à mon tour de lever les yeux au ciel.

- Je vous rappelle qu'elle vit déjà une vie de rêve pour quelqu'un qui s'est fait kidnapper-

Je m'arrête en plein milieu de ma phrase quand j'entends le bruit d'un casier se fermer derrière nous, je me tourne et je tombe sur Kate, qui nous fixe bizarrement.

Je pensais que le couloir était vite, qu'est-ce qu'elle fou là elle?

Elle s'approche de nous avec un grand sourire ce qui m'arrache une grimace de dégoût que je fais de mon mieux pour cacher.

lettres anonymesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant