Bipolaire

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Dimanche, 6h.

Judith.


Je me réveille en entendant la sonnerie de son alarme juste à côté de moi, j'enfonce ma tête dans l'oreiller en espérant qu'il va vite mettre fin à ce calvaire et me laisser dormir.

Après quelques secondes je me fais à l'idée qu'il ne va pas l'éteindre.

Je vais le démembrer.

J'ouvre les yeux et me redresse pour éteindre le réveil et je me rend compte que je suis toute seule dans le lit, je regarde autour de moi à la recherche du moindre signe de vie mais rien à faire, il n'est pas dans la chambre.

Il aurait pu désactiver l'alarme avant de se lever non?

Je me lève à contrecœur et me dirige hors de la chambre en bâillant.

Mais qui se réveil avant 10h un dimanche putain?

Je me dirige vers la salle de bain et me lave le visage puis je descend toujours à la recherche du crétin qui me sers de kidnappeur.

- Aiden?? Eh oh? Y a quelqu'un? Même un fantôme ça ferait l'affaire, qu'on me réponde juste!

Il va recommencer à m'éviter ? Y avait pas sa réunion débile aujourd'hui?

Je rate une marche et trébuche, je ferme les yeux pensant que je ne pouvais pas éviter cette chute et je pousse un petit cri.

Merde..ça va faire mal ça..

Au lieu de sentir la douleur que la chute aurait dû causer, je sens un torse contre mon oreille et des bras en dessous de moi, un sous mes genoux, et l'autre dans mon dos.

J'ouvre doucement les yeux pour vérifier que tout allait bien et je lève la tête vers Aiden qui me tenait fermement contre lui.

J'ai presque envie de m'accrocher à lui.

- Fais gaffe la prochaine fois, je serais pas toujours là pour te rattraper.

Pour prouver son point de vu il me lâche me laissant ainsi atterrir sur le sol.

- Ouch!

Ça fait moins mal que si j'étais tombée des escaliers mais quand même!

Espèce d'ordure.

Qu'il se démerde la prochaine fois qu'il fait un cauchemar.

Je me relève en frottant le bas de mon dos comme si ça allait guérir la douleur et je le fusille du regard.

- T'avais pas besoin de me lâcher là!

Il lève les yeux au ciel comme si je l'agaçait de bon matin et je me retiens de le frapper.

- J'avais pas non plus besoin de t'aider, mais je l'ai fait. Je fais ce que je veux.

Il est bipolaire le mec, hier encore il dormait dans mes bras.

Je me dirige vers la cuisine sans dire un mot refusant de lui donner l'attention qu'il cherche à avoir.

Il me suit, les mains dans les poches de son pantalon.

- Oublie pas la réunion. T'as une heure pour te préparer.

Comme si j'allais oublier que je vais passer la journée en présence de dangereux criminels.

lettres anonymesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant