Prologue

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                           Aiden (13ans)
Il a recommencé, et je me suis enfuis à nouveau.

Je suis devant sa fenêtre, et elle est là, elle joue avec une tablette. Elle est tellement belle, et sa vie a l'air tellement parfaite.
Je la déteste!
Je la déteste!
Je la déteste!

Sa mère vient d'entrer, elle la serre contre elle avant de lui dire qu'il est l'heure de se coucher, ce que j'aimerais que mon père fasse pareil pour moi, mais bien sûr la volonté ne suffit pas pour avoir ce qu'on veut.

 ...

Je l'ai observer jusqu'au coucher du soleil, mais elle n'a pas eu l'air de le remarquer.

- AIDEN!

J'entends la voix rauque que j'ai fuis en partant de chez moi m'appeler, et je la vois se tourner vers la fenêtre, nos regards se croise et elle me sourit, je la dévisage quelques secondes avant de sentir une main tirer sur la capuche de mon pull.

- qu'est ce que tu fou là putain?! Je t'avais dis de pas sortir! Tu passes ton temps à me causer des problèmes!

Il me tire en direction de la maison comme le père "exemplaire" qu'il est.
Judith, c'est comme ça qu'elle s'appelle, Jude c'est plus court, eh bien Jude, je te déteste et si je le pouvais je te tuerais.
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                             Judith(13ans)

Ma mère entre dans ma chambre pendant que je joue sur ma tablette. Elle a l'air bien aujourd'hui, alors je me lève et elle me prend dans ses bras.

- il est l'heure d'aller te coucher Judy.

Il est à peine 14h..mais je n'ai pas envie de la contredire, elle a l'air bien pour une fois.

- t'inquiète pas maman, je te promet de pas me coucher tard.

Elle me fait un petit sourire et je vois bien qu'elle est épuisée et qu'elle n'a probablement pas beaucoup dormi la nuit dernière.

- d'accord je te fais confiance ma chérie.

Elle s'en va en refermant la porte derrière elle.

...

Le soleil se couche alors qu'un bruit attire mon attention vers la fenêtre, je croise le regard de l'un de mes voisins, Aiden. Il a mon âge et il est franchement flippant.

Il me regarde toujours quand son père le tire par le pull tout en lui criant dessus, il ne semble même pas s'en rendre compte.

Des coups à la porte me font détourner le regard de la scène, mon beau père entre, un Kinder à la main et un immense sourire aux lèvres et mes lèvres s'étirent en un sourire.

- je suis désolé que tu la vois comme ça. Je sais qu'elle n'aurait jamais voulu ça..elle est fatiguée aujourd'hui, mais elle va un peu mieux.

- je sais papa. Elle est venu me voir à 14h, elle m'a dit "il est tard va te coucher".

On rit et un sourire triste se dessine sur son visage, il me prend dans ses bras et me tend le Kinder avant de s'en aller.

Je me tourne à nouveau vers la fenêtre et il n'est plus là.

lettres anonymesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant