Le temps. C'est quelque chose de visible, qui use, qui vieillit. Cela peut être destructeur, ou bien réparateur. "Le temps est comme une rivière qui coule sans cesse, emportant nos moments précieux dans son courant rapide, nous rappelant que chaque seconde est un trésor à chérir". C'est une phrase que j'ai lue qui m'a profondément marqué, un jour où je cherchais du réconfort dans les bouquins.
Prenons exemple avec une rose.
Lorsque je me suis mis avec Min-Oh, ma vie était comme un bourgeon. C'était nouveau, excitant et rafraichissant. Après s'être mis ensemble, elle est devenue une fleur resplendissante, pleine de couleurs pétantes, fraiche de vie et de bonheur. Cependant, par ma faute, cette fleur a fini par faner, ne laissant que quelques pétales flétrie et des souvenirs de cette magnifique floraison.
Mes parents ont toujours étés homophobes. Les critiques volaient par dizaines dès qu'un pauvre couple osait se montrer devant eux dans un lieu public. Je m'interrogeais sur mon orientation mais je ne me mettais aucune pression particulière en étant jamais tombé amoureux ou mis en couple avec qui que se soit.
Mais à la fin du lycée, en terminale, j'ai rencontré Min-Oh. Il était drôle, intelligent et sympa donc je me suis mis peu à peu à l'apprécier. On est finalement devenus amis et on trainait souvent ensemble en dehors du lycée. Vient la fin du lycée, et notre diplôme en main, Min-Oh décide de se déclarer en m'offrant des vacances à la montagne. J'étais si heureux à cette époque, on était si proche que j'ai immédiatement accepté en lui sautant dans les bras. Mais j'omettais une chose qui pouvais ruiner ce bonheur, c'était mes parents. Je suis leurs fils, pour moi c'était évident que malgré leurs haine envers les homosexuels, ils m'accepteraient après un peu de temps.
Je m'étais profondément trompé. A peine annoncé, ils m'ont tout deux regardés avec dégoût. Voyez, qui se ressemble s'assemble visiblement, car pas un des deux n'a semblé hésiter à me foutre dehors, sans argent et mes affaires jetées à mes cotés.
Ce rejet m'a blessé et malgré la présence et le soutient de Min Oh, j'avais extrêmement mal au cœur. Chaque années, lorsque mon anniversaire avait lieu, que Noël ou les vacances passaient, les années s'écoulaient et je pensais à eux, et la façon dont ils me manquaient me laissait un trou dans mon cœur.
Le comportement de Min-Oh, lui variait. Il me criait dessus quand je lui soumettais l'idée de discuter avec mes parents sous prétexte que je voulais "l'abandonner" ou bien il faisait des crises en cassant tout autour de lui ou en me jetant des assiettes qui trainaient par là. Ces pics d'humeur m'inquiétaient mais je faisais la sourde oreille en ignorant royalement ces signaux qu'on m'envoyait.
C'était comme un avertissement pour la suite, ce genre de comportement n'est pas normal, il est toxique, mais j'étais effrayé d'être seul pour de bon et d'avoir perdu mes parents pour rien.
Min-Oh était passionné de journalisme et l'année dernière, il avait décroché un entretien dans une grande entreprise. Lorsqu'il m'avait annoncé cela, j'avais été super fier de lui et j'avais voulu lui montrer mon soutient en lui préparant sa tenue parfaitement repassée ou bien en lui préparant un bon petit déjeuné pour qu'il soit d'attaque et réussisse son examen haut la main. Il m'avait remercié, légèrement stressé et avait filé vers sa peut-être future entreprise.
En rentrant à la maison, il m'avait sauté dans les bras en sautillant, et il me racontait comment ça s'était passé tandis que je souriais tendrement en espérant que notre bonheur dure. Il m'avait précisé qu'on lui avait annoncé qu'on le rappellerai dans la soirée s'il était pris.
Tandis que Min-Oh appelait ses parents pour leurs raconter à leur tour les évènements de la journée, mon téléphone m'avait signalé l'arrivée d'un message ce qui était extrêmement rare. En regardant mes notifications, je décelais un appel manqué de ma mère. Très heureux qu'elle m'ait enfin contactée, je la rappelai immédiatement, tout en remerciant le destin de me laisser une seconde chance. Mais je redescendit vite sur Terre. Elle répondit à l'appel avec une voix blasée comme si j'étais qu'un simple inconnu qui l'appelait pour lui rappeler de payer ses impôts. Elle m'annonça avec un calme olympien qu'elle et mon père avaient décidés de me déshériter et de ne jamais espérer les revoir un jour. C'est ce jour là que je me mis à mon tour à les détester pour m'avoir abandonné.
Cette nouvelle m'anéantis une nouvelle fois, tandis que les larmes coulaient sans trouver de moyen de s'arrêter et je finis par vouloir trouver Min-Oh pour qu'il me réconforte, pour qu'il m'écoute, mais celui ci était occupé à parler à ses parents au téléphone. La jalousie m'envahit et je décida de me changer les idées en allant boire un verre dans un bar à coté. Je n'ai que des bribes de souvenirs de la soirée mais il me semble que j'avais appelé Min-Oh complètement bourré, que celui ci est venu en râlant et m'avait ramené à la maison et m'avait couché. Mais pendant que celui ci s'occupait de moi, l'appel tant attendu arriva, et lorsqu'il le découvrit, son regard changea au tout au tout.
L'entreprise avait décidé de prendre quelqu'un d'autre et quand il le sût, sa haine envers moi s'enflamma. Il m'insulta, me frappa pour la première fois mais je ne ripostais pas pour peut-être moins culpabiliser. Notre fleur a éclot, poussée, puis a fanée car elle n'était plus assez arrosée.
Son amour pour moi s'est éteint pour ensuite sombrer dans l'alcoolisme, la haine et la violence.
A cause de moi.
-----------------------------------------------------------------------------
Jungkook avant ce fameux accident:
Jk après:
Le grand retour des mêmes les gars ça se fête!! Oui bon là yen avait pas beaucoup à mettre vu que c'est son fameux passé etc... Ca vous permet de comprendre pourquoi malgré son tempérament jk ne se défend pas face à Min-Oh, ou ne part pas de chez lui. Il culpabilise, et comme il est seul, partir n'est même pas envisageable.
Bref, gros bisous!
Nao<3
VOUS LISEZ
Time [Taekook]
FanfictionJungkook, jeune étudiant de 22 ans, était prisonnier par le temps. Un jour, alors qu'il allait pour la énième fois dans la supérette qui se situait près de chez lui, il rencontra le regard d'un beau caissier. Caissier pas si insensible à son charme...