Lorsque Dalia fait la rencontre de Khalil, elle est bouleversée de constater qu'elle est profondément troublée par cet homme aussi ténébreux qu'attirant. Petite parisienne libérée des banlieues Nord, elle n'est pas étrangère aux hommes dangereux.
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Je retrouve Issac au Panoramic. Le bar est comme tous ceux que l'on a l'habitude de fréquenter ici. Bruyant, assez grand, lumineux. Mais à la différence que, celui-là, est tenue par Chantal. Cette femme c'est la mascotte de la ville, elle est aimée par tous pour sa gentillesse et sa joie de vivre exceptionnelle.
Je me pointe pas souvent parce que je n'aime pas danser et je déteste me faire remarquer. Néanmoins, je ne rate jamais une occasion de saluer les filles quand je passe dans le coin.
À mes côtés, Isaac se frotte déjà les mains devant toutes ces petites chattes qui n'attendent qu'à être abordés. Je laisse le prédateur partir à la chasse et m'assois sur une chaise en attendant que le temps passe. Quand il m'a dit hier que Chantal nous avait invités à son anniversaire, je n'ai pas pu refuser.
C'est une maman pour tous dans le quartier et je savais à quel point fêter ses cinquante-ans était important pour elle. D'ailleurs, elle n'avait pas besoin de nous demander confirmation, puisqu'elle savait qu'on allait tous se ramener à la fête.
Et au vu des têtes présentes ce soir, je sens que beaucoup ce sont incrustés. Il manque Cameron à l'appel et malgré les nombreuses explications d'Isaac, je ne comprends toujours pas pourquoi il n'est pas venu.
J'aperçois une jolie nana aux gros seins s'esclaffer pas loin de moi. C'est Divine, la fille de Chantal. Elle porte une robe longue aux chevilles, rouge et volantée, sans manches. Ses petites sandales vont parfaitement avec ses ongles vernis. Elle me fait un peu penser à Leslie. Un tempérament brulant et impulsif dans un corps doux et gentil. Lorsqu'elle m'aperçoit, elle met fin sa conversation et accourt à ma table.
À force de ne plus assister à des anniversaires, j'ai oublié la règle de ne pas honorer une invitation les mains vides. Un gigantesque sourire aux lèvres, Divine m'embrasse et m'avoue qu'elle ne pensait pas que j'aillais venir.
Sur un son de rumba congolaise, elle me sert un verre de vodka pure pour me mettre dans l'ambiance. Derrière elle, je vois un gars qui la mate sans vergogne. Un seul regard suffit pour qu'il saisisse le danger auquel il s'expose s'il continue.
— Eh Divine, il faut que tu serves les bières aux darons ! s'écrit sa petite sœur en pointant une table au bout de la rangée. Allez !
— J'arrive, chou ! lui répond-elle simplement avant de reporter son attention sur moi. Il faut toujours qu'ils se resservent plus que les autres ceux-là, arh.
Je ris en les voyant s'impatienter pour de la nourriture.
