Biker's Devils [Terminé]

23. Oeil pour oeil, dent pour dent

Quelques heures auparavant, quelque part en Californie.

- Madame, la cible est sous contrôle.

Je me tourne vers mon bras droit à l'entrée de la porte.

- Très bien.

Je fais tourner ma canne qui m'aide à marcher, mais je n'entends pas la porte et à travers la vitre, je vois encore mon bras devant la porte. Sans me retourner, je prends la parole :

- Qu'y a-t-il Augustin ?

- Euh...la fille...elle

- La fille est sous contrôle, elle est inoffensive.

- Je parle de la jeune fille qui vient d'arriver il y a quelques mois.

Je me tourne enfin pour lui faire face et je m'assois sur mon fauteuil en me détournant de la baie vitrée.

- Moi aussi, je l'ai vu avec lui, il y a quelques jours. Je voulais la voir de mes yeux, mais ce n'est qu'une simple gamine, insouciante et vulnérable.

- Que suggérez-vous ?

- J'ai vu qu'elle était assez proche du fils de John, nous pouvons la neutraliser, elle nous empêche d'avancer pour l'atteindre, donc autant la détruire.

- Bien, et que faisons-nous de la brune toujours à son bras ? Puis-je vous rappeler qu'elle fait partie d'une famille puissante.

- Tout est sous contrôle Augustin, cette famille est le dernier de mes soucis, mais je vais veiller à ce qu'elle ne pose aucun problème ce soir. En attendant, surveille-leurs moins faits et gestes.

- Oui madame, et qu'en est-il de l'homme que vous avez recruté ?

- Il est prêt. John ne se doute de rien et ça a été très facile de se le mettre dans la poche.

- Cela ne m'étonne même pas de vous, madame.

Augustin part en fermant la porte derrière lui à mon geste de la main.

C'est le moment Martinez, cela va être une vengeance froide et sanglante.

June

Présent

Mon corps bouge tout seul et j'ai à peine le temps de crier le prénom d'Elliot qu'un bruit strident parvient jusqu'à mes oreilles, quelqu'un vient de se faire tirer dessus et la cible était la scène. Elliot ! Je suis sous le choc et un brouha commence à se faire entendre. Des gens me poussent dans tous les sens, je n'arrive pas à atteindre le plateau. Puis sans que personne ne s'y attende le gigantesque lustre en verre accroché au plafond se décroche et tombe sur le sol dans un fracas qui brouille ma vision.

Mon bras tombe en premier sur le carrelage, ce qui me vaut une grimace de douleur. Je suis à terre, mes oreilles me font mal à cause du bruit, des coups de feu, des hurlements, je n'y vois presque rien mais je peux apercevoir le lustre, la corde de celui-ci a été coupée. C'était donc volontaire.

Mon cœur bas à cent mille à l'heure dans ma poitrine. Où sont les garçons ? J'imagine le pire.

Je ne peux pas m'empêcher de regarder les gens qui n'ont pas eu le temps de s'enfuir ou de comprendre ce qui leur arrivaient, une mare de sang s'est formée autour. Je glousse et tremble légèrement à cette vue.

Soudain, je sens une présence derrière moi, je me retourne subitement en priant pour que ce soit un des garçons. C'est un homme en costume, grand, son visage m'est inconnu.

- Qui est ce qui nous avons là ? Demande l'homme.

Il me lève brusquement en attrapant mon bras violemment, je fais une grimace car c'est celui qui est tombé sur le sol. Je le regarde les yeux écartés par ce qui vient de se passer, je suis sous le choc.