JUSQU'À CE QUE FANENT LES COQUELICOTS - 𝗹𝗶𝗻𝗸 𝗰𝗹𝗶𝗰𝗸

★ JUSQU'À CE QUE FANENT LES COQUELICOTS

NDA ; très chers lecteurs, joyeux réveillon si vous le célébrez, et joyeux dimanche pour ceux qui ne fêtent pas Noël <33 la période n'est pas forcément simple pour tout le monde, et j'imagine que vous n'êtes pas tous à la fête ce soir, mais j'espère qu'au moins ce calendrier vous apportera un peu de bonheur 🤍

il devait normalement y avoir un dernier chapitre, mais j'ai finalement décidé de le supprimer parce que cette fin me semblait suffisante. j'espère que vous penserez de même!

et merci à tous d'avoir suivi cette ff jusqu'à sa fin 🤍

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CHAPITRE 24
Jusqu'à ce que fanent les coquelicots.

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Lu Guang ne sait pas trop pourquoi il a décidé d’amener Cheng Xiaoshi aussi loin de chez eux, pour passer une nuit blanche en pleine nature sans aucun équipement adapté, mais il l’a fait et il est désormais trop tard pour reculer, il en a conscience. Ils sont montés à bord du train après avoir pris leurs billets à la dernière minute, en direction d’un endroit que Lu Guang n’a pas vu depuis trop longtemps pour savoir si amener son âme sœur ici est réellement une bonne idée. 

Le jeune homme aux cheveux noirs en face de lui est plongé dans ses pensées, mais ses yeux viennent souvent se poser sur Lu Guang alors que le train avance dans la nuit et les emmène loin de chez eux. Il n’a pas protesté une seule seconde depuis que le jeune homme aux cheveux blancs a fait son étrange proposition, et celui-ci lui en est reconnaissant. 

Tout ce qu’il lui reste à faire, c’est retrouver l’endroit qu’il cherche à atteindre avec ce train, et espérer qu’ils parviennent ensuite à enfin exprimer leurs émotions à cœur ouvert. 

En attendant, ils restent tous les deux silencieux, sans oser dire quoi que ce soit. Lu Guang est trop absorbé dans ses pensées, ses regrets et ses questionnements sur la décision inhabituellement impulsive qu’il prend en choisissant d’amener son âme sœur là-bas ; et Cheng Xiaoshi semble également avoir plusieurs interrogations ancrées en son for intérieur, qu’il ne formule pas non plus. Lorsque ses yeux se posent ponctuellement sur Lu Guang, il esquisse à chaque fois un sourire qui le surprend ― il ne comprend vraiment pas comment le jeune homme aux cheveux noirs peut toujours agir ainsi, toujours revenir, alors que son âme sœur passe son temps à le repousser. 

Le trajet dure un peu plus de deux heures, ce qui leur octroie encore un certain temps à tuer avant qu’il ne soit l’heure de passer à la raison principale pour laquelle Lu Guang a emmené Cheng Xiaoshi jusqu’ici. Cela lui laisse aussi le temps de retrouver son chemin, de sortir de la gare et de quitter le village où elle se situe pour s’aventurer avec Cheng Xiaoshi le long de prairies infinies, à la recherche de celle qui l’a vue grandir.

Il devrait sans doute aussi faire la conversation avec le jeune homme aux cheveux noirs, mais en fin de compte, ils n’échangent que des banalités sans réellement aborder la raison principale pour laquelle ils se sont enfin revus, pour la première fois, en dehors de la petite boucle temporelle dans laquelle ils ont développé leur relation. Ce n’est que lorsqu’ils descendent enfin, alors que le 26 octobre devient 27, que Lu Guang se décide à finalement lui fournir des informations sur ce qu’ils sont venus fabriquer ici.

« Mes parents habitent ici. » explique-t-il au jeune homme tandis qu'ils avancent en silence, tandis que l’heure avance et que la nuit s’intensifie. Heureusement que Lu Guang a grandi ici, cela lui permet de retrouver son chemin à la seule lueur de la lampe torche de leurs deux téléphones. « Je passais tout mon temps dans ces champs quand j’étais enfant. » Depuis qu’il a déménagé dans une grande ville, il vient moins souvent ici et se sent empli de nostalgie ― pour une fois, lui qui n’est pas très familier de ce sentiment. 
« Ça devait être chouette d’habiter ici, commente Cheng Xiaoshi en observant la végétation qui s’étend à perte de vue. J’ai grandi en ville, alors je n’ai jamais vraiment pu jouer dans des lieux comme ça. »