Chapitre 4

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Nous avons dû marcher une dizaine de minutes, avant d'atteindre enfin un magnifique village qui s'organise autour d'une sorte de petit palais. Il est niché au milieu d'une vallée luxuriante. Des cristaux bleus géants émergent du sol, illuminant la cité d'une lueur surnaturelle. Ils permettent une source de lumière suffisante alors que la nuit tombe.

Les cascades qui dévalent des montagnes environnantes, alimentent en eau cette cité dont la vie est florissante. Les bâtiments sont un véritable mélange harmonieux entre de l'architecture ancienne et naturelle, et semblent avoir été sculptés dans la pierre elle-même. Dans le fond du village, le palais est majestueux avec une architecture complexe. Il se dresse fièrement, avec ses flèches qui atteignent le ciel, son centre est un immense bâtiment avec une coupole de cristal bleu. On dirait un palais italien avec tous ces ornements fastueux, ces cristaux, ses bas relief. Il contraste fortement avec les huttes en bois qui possèdent des toits de chaume. Des figures solitaires marchent sur un chemin de pierre qui traverse la cité. La grenouille me demande de la suivre.

Nous arrivons au cœur de ce village. Tout le monde est vêtus de robe, de parure, de costume élégant et magnifique; Jamais je n'ai vu de tels vêtements.

Miss Green Apple, autant l'appeler par son prénom, m'invite à entrer dans sa chaumière. L'intérieur est chaleureux, rien d'extrêmement extravagant. Une bibliothèque, deux grands fauteuils tournés vers une cheminée vide, où réside un dépôt de charbon. Une table avec trois chaises est appuyé contre la fenêtre qui donne sur un petit jardin. Un escalier monte à l'étage. Surement la chambre à coucher. Il y a aussi une petit cuisinière de couleur verte et un beau tapis assorti.

Elle met de l'eau à chauffer et remue le petit feu qui se trouve dans la cuisinière.

Elle retire son chapeau de paille et sa verte qu'elle accroche au porte manteau. Je n'ose rentrer et reste sur le pas de la porte.

-Qu'attendez-vous donc ? Ferme donc cette porte et retire ta cape.

Je suis à la lettre ses ordres. Je ferme la porte et dépose ma cape. Miss Green Apple prépare deux tasses de ce qui me semble être du thé.

-Venez donc vous asseoir, Mademoiselle Elisabeth. Vous devez être épuisée.

J'acquiesce.

-Parlez moi de vous. Que venez-vous faire au cœur de Viridis ?

-Je l'ignore. Murmurais je. J'ignore ce que je fais ici, et pourquoi.

Je vois dans son regard que tout cela la laisse perplexe. Je dois trouver des arguments ou réinventer mon histoire afin de trouver de l'aide sans me faire passer pour une folle !

-Ecoutez, je sais que mon discours ne semble pas plausible. Mes souvenirs sont bien flous. Je me rappelle d'une porte, du caméléon et puis mettre réveillée dans ce bois. J'ignore quel est ce pays, cette région. J'ignore tout de ce monde, j'ai bien l'impression d'être amnésique.

Ce qui est totalement faux, pensais-je. Mais si c'est le seul moyen pour qu'elle m'aiguille vers une personne qui pourra croire mes propos. Elle se lève alors brusquement et m'observe à nouveau de la tête au pied.

-On vous aurait jeté un sort ? Ceci est bien plus probable que l'existence d'un autre monde. s'esclaffe t-elle en reprenant place

-Oui. Je pense qu'on peut dire cela. Pouvez-vous m'aider ?

Elle arrête soudainement de rire, de nouveau elle se lève et vient vers moi. Elle pointe un doigt devant mon visage. Ce dernier s'illumine d'une couleur jaune. J'écarquille les yeux. Qu'est ce qu'elle fait ?

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