Chapitre 9

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A la dernière seconde, je ne sais par quelle force, je roule sur le côté pour éviter la lame de la créature. Je me redresse avec précipitation et dans un certain élan je reprends ma course.

Un nuage cache le soleil et donne un côté davantage lugubre à la forêt. Je cours à en perdre haleine. Chaque battement de mon cœur résonne comme un tambour de guerre dans mes oreilles au point de ne plus entendre ce qu'il se passe autour de moi. Ma respiration est saccadée, mais je ne peux pas me permettre de ralentir. Je sais que ma vie ne tient qu'à un fil.

Derrière moi, les bêtes grondent, émettent des mugissements effroyables. Leurs pas lourds font trembler le sol sous leurs pieds. Ils sont proches, trop proches. Mais je ne peux pas me permettre de regarder en arrière pour voir où ils se situent. Je dois continuer à courir, à courir pour ma vie pour avoir une chance de retourner dans mon monde, trouver le magicien.

Soudain, le sifflement perçant d'une flèche fend l'air. Je sens une présence disparaître derrière moi. Un cri guttural retentit, rapidement étouffé. Un des monstres a été touché. La flèche, précise et mortelle, s'est plantée dans sa cible. Je ne suis pas en mesure de voir qui a tiré mais je le remercie de tout coeur. Un espoir naît dans mon cœur. Peut-être que je peux m'en sortir. Peut-être que je peux survivre. Avec un dernier effort, j'accélère. Je disparaît dans la végétation de la forêt qui, au gré de ma course, s'est densifiée. Je prends ainsi bien soin de laisser derrière moi les bêtes et leurs grognements de rage. Je m'écroule au sol dans un état second, parcourue de tremblements. Mon cœur bat tellement vite, qu'il me fait mal. Je pourrais presque croire qu'il sort de ma poitrine. Mes yeux sont embrumés de larmes. Je me redresse les genoux tremblants.

Les bêtes me poursuivent encore. Je les vois se précipiter vers moi avec une fureur dans les yeux.

Cependant une corne résonne, vite accompagnée d'un hennissement perçant. Un éclat de lumière dorée traverse l'air, éblouie je me couvre les yeux. Les monstres poussèrent un hurlement strident qui se rapprochait davantage d'un rugissement. Un elfe blond, monté sur un cheval argenté comme la lune, surgit des ombres, non loin de moi. Bien que cela se déroule très vite, je pus apercevoir ses yeux bleus, qui brillent d'une détermination féroce alors qu'il dégaine un arc, une flèche déjà encochée et prête à être déchaînée.

Presque simultanément, une deuxième silhouette émerge entre les arbres. Une elfe, cette fois-ci, aux longs cheveux noirs comme l'ébène attaché en une tresse ample, montée sur un cheval aussi blanc que la neige elle-même. Son regard bleu sarcelle scintille d'une lueur sauvage alors qu'elle brandit une épée étincelante, prête à en découdre.

Les deux elfes chargent leurs chevaux galopant avec une telle force que le sol semble trembler sous leur poids. Le blond se jette dans la mêlée, son épée tranchant l'air avec une précision mortelle. La noire reste en retrait, ses flèches volant avec une précision mortelle, abattant les trolls un par un.

La bataille fait rage, mais les deux elfes sont inébranlables. Ils se battent avec une grâce et une agilité qui semblent presque surnaturelles, chaque mouvement parfaitement synchronisé avec l'autre. Il est certain que je ne pourrais jamais me battre ainsi. Pétrifiée par la violence des coups échangés je ne parviens pas à bouger.

La femme descendie de cheval et avec une certaine agilité elle s'attaque aux créatures massives et brutales, qui avancent vers elle, leurs grognements résonnant à travers.

L'elfe danse avec une agilité surnaturelle, elle esquive de façon étonnante les attaques lourdes des monstres avec une grâce aérienne. Chaque mouvement de son épée est précis, tranchant l'air avec une force tranquille. Elle frappe avec une précision mortelle, sa lame sifflant à travers l'air pour repousser les trolls un par un. Le sang coule chez les créatures. Un sang à l'aspect et la couleur étrange, non pas rouge mais bleu. Je crois que plus rien ne me surprend. Violente et précise dans ses gestes, quelques bêtes perdent des membres.

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