Afetis

Chapitre 11

Nonna, me conduit dans une autre maison. Tout aussi charmante que la première.

-Bienvenue chez moi. Me dit l'elfe.

Timidement j'entre. Je ne sais pas où me mettre. Je n'ai jamais été très doué pour les relations humaines. Depuis petite, j'ai eu beaucoup de mal à me lier d'amitié, à faire confiance aux autres, on m'a fait tellement de coups bas. Je regarde autour de moi avec une certaine méfiance comme si quelque chose allait surgir pour m'attaquer. Je serre contre moi ma sacoche comme si on allait me l'arracher. Je remarque un portrait posé sur une petite table. Nonna. Pensais-je. Dans une robe blanche digne d'un véritable conte de fées. Une robe de mariage, présumais-je alors. Simple, décoré de pierres précieuses rouge, d'une blancheur éclatante, une véritable œuvre d'art réalisée par des mains appliquées. A ses côtés un homme à la posture imposante, celle d'un joueur de football américain. Il a de longs cheveux blancs attachés en une queue de cheval. Ses yeux sont de couleur rubis. Je n'ai jamais vu cela. . . Il est vêtue d'un pourpoint aussi blanc que la robe de l'elfe, décoré par des broderies, des perles et des pierres précieuses éclatantes. Il aborde un grand sourire. C'est une peinture de mariage aux détails minutieux.

- Venez, venez, mon enfant ne soyez pas timide. Elle me tend des vêtements propres et m'indique une pièce adjacente à un très grand couloir. La maison semble plus grande à l'intérieur qu' à l'extérieur. Je peux dénombrer environ six portes différentes

-Faites moi signe , si vous avez besoin d'aide.

Je la remercie d'un petit signe de tête. Elle me laisse donc toute seule. Je retire donc ma tunique sale qui est couverte de terre, de poussière et légèrement déchirée J'enfile une robe, très simple de couleur bleu ciel, qui possède de petites broderies qui représentent de minuscules fleurs sur le bout des manches, le bas de la jupe et le col. La robe m'arrive au niveau des genoux. Ce qui laissent apparaître des bleus, des égratignures dues à ma course pour échapper à Miss Green apple. Son nom me fait encore frémir, je ne voudrais pas recroiser sa route. Mon petit doigt me dit que ce n'est pas fini.. . Elle ne semblait pas rester en reste. Je me suis saisie de mon sac et le mets en bandoulière. Je sors de la pièce et je reviens dans le grand salon

-Parfait, elle vous va à merveille. Me dit-elle avec un doux sourire , j'ai eu peur que le vêtement soit trop grand pour vous.

Je me sens gêné par ce vouvoiement, je n'en ai pas l'habitude mais je n'ose pas lui dire, de peur d'être impolie.

-Vous ne parlez pas beaucoup, n'est ce pas ? Vous n'avez pas à vous inquiéter. Vous êtes en sécurité ici .

En sécurité ? Pour combien de temps. Je ne dois pas trop penser pour le moment. Je pense toujours trop, et j'ai tellement de mal à vivre le moment présent. Mon intuition me dit qu'ici, je suis en sécurité. Nonna est loin d'être comme Miss Green Apple. Je ne saurais comment vraiment l'expliquer mais il y a un quelque chose qui me permet de dire, que cette femme est un ange.

-Oh ! Vous vous êtes blessée. Je devrais vous emmener près d'Hadeon. Vous allez voir une petite potion et ce sera parti !

-Ce n'est rien, assurais-je. Il n'y a nul besoin de le déranger pour deux trois bleus et égratignures.

-Mais c'est que vous parlez ! Déclare-t-elle avec un grand sourire. Je me suis dis qu'on avait dû vous résoudre au silence !

-Je suis désolée. . . J'ai eu une certaine mauvaise expérience. Disons les choses ainsi.

-Je vois, vous nous raconterez cela. Pour l'heure je vous emmène voir le professeur.

-Je vais bien, vraiment, cela ne sert à rien de déranger le professeur. Il devrait plutôt se charger de Rainn... dis-je.