Je me suis réveillée à l'aube, grâce aux bruits de la ville de Combaist qui s'éveille doucement. Les premiers rayons du soleil se glissent entre les tours et les dômes, des grands bâtiments. Nous nous préparons en silence, la tension de la nuit précédente encore palpable dans l'air. Je n'ai pas dormi. Nous avons pris le petit déjeuner. Rainn explique le plan que nous allons devoir suivre. Calion et Camus devront sortir de la ville en se faisant passer pour des marchands. Ils emmèneront les chevaux.
Rainn nous guide à travers les rues pour déserter, ses pas rapides et déterminés. Il n'y a pas un elfe dehors, pas un chat. Nous longeons les murs tels des serpents. En un rien de temps, nous atteignons la grande bibliothèque alors que la ville dort encore. Les portes massives s'ouvrent sans un bruit, révélant des rangées interminables de livres et de parchemins. Sitara prend les devants. Elle lève ses mains vers le plafond et prononce une formule. Une chose que je ne saurais décrire ce produit. De ses mains surgit un flux de lumière. Des sortes de runes apparaissent et dansent autour d'elle, ses yeux parcourant les titres avec une rapidité surprenante. On croirait qu'elle a fait ça toute sa vie. D'un geste de main, elle arrête une série de runes.
- Ici, murmure-t-elle en avançant dans la salle.
-Sitara est la meilleure pour trouver les choses. me dit Mélione .
Elle semble être bien sur d'elle. Nous nous rassemblons autour d'elle alors qu'elle sort un volume relié de cuir teinté en rouge, sa couverture ornée de symboles mystérieux. Elle l'ouvre avec précaution, et les pages semblent presque s'illuminer sous ses doigts.
- Ce sont les différentes grandes reliques d'Afetis. Les plus importantes, et les plus successible d'intéresser AEschylus. déclare la jeune elfe.
Je l'écoute attentivement suspendu à ses lèvres. Je suis désireuse et impatiente de savoir ce que peut être ce collier.
- Je ne trouve rien qui soit semblable à ton collier, Elisabeth.
-y a t-il seulement une réponse à ce mystère ici ?
- AEschylus doit bien croire que le collier lui donnera un pouvoir incommensurable, dit Rainn, ses yeux sombres reflétant la gravité de la situation. S'il tient à posséder ce bijou.
- Nous devons le garder loin de lui, ajoute Aramis. Du moins en attendant.
Nous nous mettons à chercher à travers les innombrables étagères quelque chose qui nous indiquerait une petite information. Je ne peux pas être d'une grande aide... Je ne sais pas lire ces runes. Alors j'observe plus que j'aide. Après une ou deux heures de recherches infructueuses. Nous décidons de quitter la ville par les tunnels, comme l'a suggéré Sitara la veille. Alors que nous nous apprêtons à partir, un bruit sourd retentit à l'entrée de la bibliothèque. Puis un autre. Je me tourne, mon regard se pose sur la porte qui cède. Des gardes, envoyés par AEschylus, font irruption, leurs armures claquantes et leurs épées tirées. Ils ont bien l'air déterminés à nous faire la peau.
- Ils nous ont trouvés ! crie Naseria en dégainant son épée
Rainn se place devant nous, son regard déterminé.
- Nous ne nous rendrons pas sans nous battre, déclare-t-elle.
Les gardes se précipitent vers nous. Je me mets en retrait et me cache derrière une des colonnes de marbre. Je ne fais clairement pas le poids face à ces elfes armés. Je regarde impuissante le combat qui s'engage. Les épées s'entrechoquent et la magie fuse de toute part. Ils luttent avec acharnement. Ils sont nombreux
Alors que les gardes d'AEschylus avancent, l'air vibre d'une tension que je qualifierai d'électrique. Rainn, avec une agilité surprenante, esquive un coup d'épée et riposte avec une force brutale. Naseria, quant à elle, se bat avec une fureur sauvage, chaque mouvement tranchant l'air avec précision. Elle est agile comme une panthère. Un soldat tombe près de moi, il se redresse et me voit. Mais avant qu'il ne fasse quoi que ce soit, je me saisis d'un lourd ouvrage et lui lance à la figure. Il recule une main sur son nez brisé. Alors qu'il tente un second assaut à mon égard, il s'écroule mort. Un poignard enfoncé dans la chair de son dos. Je suis troublée à la vue du sang. Un haut le cœur se fait sentir. Je redresse mon regard et vois Aramis se tenir derrière le corps sans vie.
-J'espère que tu cours vite. Me dit-il.
Face à ses paroles, un déclic se fait dans mon esprit. Le chat. A. Il est le chat ''A''. Alors que je tente de lever le doute de mon esprit et lui demander confirmation. Un garde se jette sur lui et le plaque au sol. Il le repousse avec une certaine difficulté.
Contre toute attente, une voix s'élève au-dessus du chaos. C'est Sitara, qui, les mains levées et jointes, murmure une incantation qui me semble ancienne. Des anneaux de lumière flottent autour et se rassemblent en un tourbillon de lumière, et forment un bouclier scintillant autour de nous. Les coups des gardes ricochent sur la barrière magique, leurs épées ne pouvant entamer la protection enchantée.Le bouclier de Sitara nous offre un bref répit, mais les gardes d'AEschylus ne se découragent pas. Ils commencent à lancer des sorts pour affaiblir la barrière magique. Rainn se tourne vers nous, son expression grave.
- Nous devons partir maintenant, dit-elle. Sitara, peux-tu maintenir le bouclier tout en avançant ?
Sitara hoche la tête, concentrée, ses mains toujours levées vers nos ennemis. Rainn indique la marche à suivre, nous ne devons pas perdre un seul instant. Nous commençons à nous déplacer lentement vers l'arrière de la bibliothèque, là où l'entrée des tunnels est dissimulée. Aramis et Naseria couvrent nos arrières, repoussant les gardes qui tentent de nous suivre par des sorts et autres. Un cri perçant retentit. Je me retourne et voit qu'un des gardes a réussi à lancer un sort qui traverse le bouclier, frappant Mélione à l'épaule. Elle trébuche, mais Rainn la rattrape avant qu'elle ne tombe. Je vois son sang s'échapper de la plaie.
- Continuez sans moi, gémit Mélione, la douleur se lisait sur son visage.
- Pas question, rétorque Rainn. On ne laisse personne derrière.
Je prends l'initiative de m'approcher et aider Rainn à soutenir Mélione. Ensemble, nous avançons aussi vite que possible vers la sécurité relative des tunnels.
Sitara lance un sortilège qui fait apparaître un épais brouillard. Nous arrivons à la porte du tunnel . Le brouillard créé par Sitara enveloppe la pièce, obscurcissant la vue des gardes et nous donnant l'avantage nécessaire pour nous échapper. Arasel ouvre un passage secret, un escalier qui pénètre les profondeurs de la terre. Nous descendons et nous nous précipitons dans le tunnel, la fraîcheur de la terre nous accueillant alors que nous laissons derrière nous le chaos de la bibliothèque.
- Nous devons nous dépêcher, insiste Rainn, ils trouveront bientôt l'entrée du tunnel.
Nous courons à travers les galeries souterraines, le son de nos pas résonne contre les parois. Mélione, malgré sa blessure, s'accroche courageusement, soutenue par Rainn et moi. Le couloir qui se profile devant nous me semble sans fin.
Après ce qui semble être une éternité, nous apercevons une lueur au bout du tunnel. C'est la sortie menant à une forêt dense. Nous émergeons à l'extérieur, je prends de grandes respirations d'air frais.
Sitara se tourne vers l'entrée du tunnel, elle fait écrouler les murs pour boucher l'entrée. Nous sommes à l'intérieur d'une cascade.
- Nous devons trouver un endroit pour nous cacher et soigner Mélione, dit Aramis, regardant autour de nous.
- Rejoignons Camus et Calion. Nous aviserons à ce moment-là, si tu peux tenir Mélione.
-Je peux tenir.
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Afetis
ParanormalElisabeth Catherine Chevalier est étudiante en classe préparatoire littéraire. Son quotidien se retrouve bouleversé la veille de son dix-neuvième anniversaire. Parachutée dans un monde dont elle ignorait l'existence, elle devra affronter les danger...