Chapitre 1

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Alors que la sixième pleine lune entamait son cycle, à l'aube d'une énième guerre avec les Vikings, les troupes du roi de Mercy, ne cessent de passer dans chaque village afin de former chaque garçon possédant l'âge de se battre. C'était un spectacle fort triste à vrai dire...

Oh oui... une guerre féroce... On dit que l'an passé, le roi des vikings aurait été capturé et livré au Roi de Mercy, le Roi Aele. Et alors que celui-ci était prêt à lui donner la mort de la pire des façons à l'aide de serpents, l'un des fils du roi vikings aurait surgit avec quelques hommes et aurait réussi à sauver son père de justesse, massacrant tout sur son passage. On raconte, que le roi Aele aurait réussi à s'enfuir, sautant vaillamment sur un destrier, mais que malheureusement, le Roi Egbert, Roi du Wessex, n'aurait pas eu cette chance, puisque qu'il serait mort en se tranchant les veines pour, d'après les prêtres, mourir de la main de dieu, plutôt que celle d'un viking. Depuis, on dit que le Roi Aelle se cache de ville en ville, pour être sûr de ne jamais être trouvé.

Toutes ses histoires, Jeanne ne s'en intéressait pas. Par chance, son petit village, qui se trouvait au nord de la grande ville de Londres dans l'Essex, n'avait jamais vraiment subi de dégât par les pillages à répétitions des vikings. Il se trouvait juste assez prêt de la ville de Londres et des côtes pour le commerce, mais juste assez enfoncé dans les terres pour être caché.

Jeanne, quant à elle, devait gérer son propre malheur.

- Je vous supplie, mère, d'annuler ce mariage, il n'apporte rien de plus à notre famille.

- Oh si ma fille, il apportera bien des choses, à commencer par quelques richesses. Et puis Kurtys te protègera et feras de toi une vraie femme.

- Mais c'est un rustre ! Un homme sale, bien plus vieux, et il ne m'apportera aucun bonheur ! Je ne veux pas me lier à cet homme pour le reste de ma vie

- Oh arrête de te plaindre et tiens-toi droite, je n'ai pas fini de te coiffer.

Une fois entièrement prête, vêtue de sa robe blanche, et coiffée d'une tresse brune enroulée autour de sa tête, mêlée à quelques fleurs, sa mère la quitta, l'embrassant sur le front d'un baiser chaleureux, afin de la laisser, comme la coutume le veut, se recueillir seule dans sa chambre pour prier la Sainte vierge Marie. La famille de Jeanne était une humble famille de couturiers. Son père était souvent embauché pour coudre les habits des nobles, quant à sa mère, ses talents de brodeuse étaient bien connus dans la région, et grâce au travail acharné de ses deux parents, ils purent vivre paisiblement sans trop de difficulté dans une petite mais charmante maison. Jeanne reçut même une éducation et apprit à lire certaines écritures sacrées, ce qui était rare pour une personne du peuple, et encore plus pour une jeune fille.

Mais alors qu'elle était en pleine prière, elle eut un mauvais pressentiment. Elle ne sut dire si c'était à cause du mariage qui aurait lieu dans une heure, ou à cause de l'orage qui se préparait, mais elle sentit un changement. L'air était lourd, l'odeur de soufre était présente, le tonnerre résonna au loin dans la vallée voisine. Elle se releva pour aller voir à la fenêtre de sa chambre, puis entendit plusieurs cris. Soudainement, dans un hurlement, son père ouvrit la porte qui, dans une violence certaine, se frappa contre le pan du mur.

- Père que se passe-t-il ?!

- Cesse tes préparations ! Les cloches de toutes les églises résonnent, n'entends-tu pas ?! Nous subissons une attaque ! Les vikings sont sur nos terres ! Nous partons tout de suite !

- Et le mariage ?!

- Le mariage est annulé pauvre idiote !

La jeune n'eut le temps de rien dire que son père l'attrapa par la main et la tira vers la sortie. Si ce qu'il disait était vrai, alors les vikings ne devraient pas tarder. Alors que son père la traînait à l'extérieur, elle entendit les cris s'intensifier, et une fois dehors, elle vit au loin, les premiers vikings s'approchant à toute vitesse. Elle prit une simple seconde pour les contempler. Ils étaient si impressionnants avec leurs physiques si différents, leurs corps remplis de dessins. Elle en observa un en particulier qui attira son regard. Un homme qui semblait assez âgé, à la longue barbe, épée de guerre à la main, en train de crier. Il devait être celui qui donnait les ordres. Elle n'eut le temps de le détailler plus que ça puisque son père la prit par la taille et la mit sur une monture.

Dans un autre monde ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant