Chapitre 17

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Plusieurs jours s'étaient passés depuis la révélation de Bjorn, et par chance, grâce à l'organisation des prochains raids, Jeanne n'avait pas eu trop d'occasions de croiser les frères Lothbrock. Elle évitait tout particulièrement le dernier-né des Lothbrock. Elle se contentait de l'habiller le matin, sans un mot, et de le déshabiller le soir de la même façon, la plupart du temps, sans même s'échanger de regards. Mais lors d'une matinée particulièrement nuageuse et froide, alors que la belle saxonne ramenait le linge de ses « maîtres » après les avoir récupérés sec, elle entendit une voix derrière elle.

- Jeanne ! Tu vas bien ?

Lorsque Jeanne regarda l'homme qui l'appelait, elle tomba sur un Sigurd tout sourire, s'approchant d'elle.

- Bonjour Sigurd ! Ça va, je te remercie, et toi ? Comment vas-tu ?

- Très bien ! Je reviens de l'entraînement, je suis épuisée et je meurs de soif !

- Veux-tu que j'aille te chercher de quoi boire ?

- J'ai une meilleure idée ! Viens boire une chope avec moi !

- Je ne peux pas, j'ai encore du travail...

- Je t'exempte de travail ! Après tout, je suis ton maître moi aussi. Enfin, façon de parler évidemment.

- Eh bien vu comme ça... pourquoi pas alors.

- Très bien ! Allons chez moi alors !

- Laisse-moi déposer le linge dans la cabane aux esclaves, et j'arrive.

Après un bref aller-retour, les deux jeunes se mirent en route de la maison de Sigurd tout en discutant du temps et de la saison ici par rapport à la Mercy. En arrivant, Sigurd invita Jeanne à se mettre à l'aise en s'asseyant à la table centrale tandis qu'il servit d'eux choppes, puis s'assit à côté d'elle sur le banc. Légèrement gênée de cette proximité soudaine, Jeanne sourit gentiment et se décala discrètement vers l'extrémité du banc.

- Sköl !

- Sköl.

Ils trinquèrent ensemble avant de boire une bonne rasade. Jeanne eut une légère grimace suite à l'amertume de la boisson à laquelle elle n'était toujours pas habituée. Sigurd posa avec force sa chope et se tourna vers la jeune et termina sa gorgée.

- Tu sais Jeanne, je te trouve vraiment très jolie...

- Euh... merci beaucoup...

- Je te trouve même magnifique... et j'aimerais beaucoup être plus proche de toi.

La jeune femme ne sut quoi répondre, sentant ses joues se chauffer légèrement. Comprenant qu'elle ne répondrait pas, Sigurd posa sa main sur celle de la jeune femme, qui le regarda avec un regard un peu perdu.

- J'ai très envie de t'embrasser...

- Sigurd ....

Il ne lui laissa pas le temps de répondre puisqu'il fondit sur ses lèvres avec appétit. Ses lèvres avaient le goût de la cervoise, un peu sèche et ferme. Elle se fit légèrement réticente quand celui-ci essaya de glisser sa langue. Elle posa ses mains sur ses bras pour essayer de le ralentir, mais celui-ci posa les siennes sur ses épaules, continuant son baiser. Rapidement, sa main droite descendit sur la poitrine de la jeune femme, la gênant d'autant plus. Voyant qu'il ne s'arrêterait pas, elle lui mordit la lèvre pour qu'il arrête, et cela fonctionna immédiatement.

- Qu'est-ce que tu fous ?

- Sigurd, je préfère arrêter... je ne me sens pas à l'aise...

Dans un autre monde ...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant