❝ La magie noire semble inoffensive jusqu'à ce qu'il soit trop tard.❞
Sebastian Pallow avait tout sacrifié pour perdre encore plus que ce qu'il possédait.
Seulement, si ce pénible été touchait à sa fin, cette nouvelle année...
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"I WALK ALONE, BESIDE MYSELF NOWHERE TO GO
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𝕱𝖎𝖉è𝖑𝖊 à son habitude, le Professeur Weasley se trouvait déjà dans sa salle de classe, attendant patiemment ses élèves. Elle se tenait parfaitement droite, mais ne paraissait aucunement sèche. Elle avait cette allure intransigeante sans pour autant se montrer menaçante. Les mains jointes devant elle, elle attendait simplement le silence, et le message finissait toujours délicatement par passer à travers la classe. Elle avait une présence apaisante en ce qu'elle inspirait une paisibilité sans pareille. Elle imposait un respect qui éclipsait sans mal le professeur Black. Elle savait tenir à la fois une distance respectueuse et une proximité maternelle à l'égard des étudiants.
Sebastian s'était installé au dernier rang en la scrutant méticuleusement du regard. Oui, c'était un professeur apprécié, mais jamais il ne lui serait venu à l'idée de se lier d'amitié avec elle pour autant. Jane, elle, l'avait fait. Pour quelle raison ?
Cela faisait partie des choses qui le fascinaient chez elle. Elle était imperceptible en ce qu'elle paraissait aussi sociable que réservée. Elle dégageait ce quelque chose qui faisait que les gens s'ouvraient à elle sans qu'elle n'ait à leur rendre. C'était un piège dans lequel tout le monde tombait, et lui n'y avait pas fait exception.
Il fallait qu'elle revienne, ne serait-ce que pour qu'il puisse percer le mystère ambulant qu'elle constituait.
De son côté, le cours débuta, et avec lui le sempiternel discours de rentrée. Il ne l'écoutait que d'une oreille mais aurait pourtant pu le réciter sur le bout des doigts. Après tout, en dépit des années qui passaient, la chanson était toujours sensiblement la même : ils devaient commencer à travailler leurs ASPIC dès maintenant, ne surtout pas se reposer sur leur lauriers, réfléchir à leur avenir...
Mais c'était là que le bât blesse : l'avenir. Parce que quel avenir ? Sebastian était à mille lieux de s'en soucier, peu résolu à se préoccuper de ce qu'il ne parvenait pas à imaginer. Était-il seulement concevable d'envisager un après ? Ne serait-ce qu'un après qu'Anne ait pu être sauvée ? Ou bien un après qui ne se résumerait pour lui qu'à un aller simple à Azkaban. S'il s'agissait là d'un des risques qu'il taisait, il n'avait jamais réellement su l'écarter. C'était son épée de Damoclès, celle qui lui pendait au-dessus de la tête en permanence.
