Chapter 10 - Poor Little Woman

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J'ai vaguement le souvenir d'avoir hurlé à mon frère de me laisser tranquille alors qu'il continuait sans cesse de frapper à la porte de la salle de bain, vérifiant si je vais bien.

Non, ça ne va pas imbécile.

Peut-être une heure est passée depuis, ou peut-être était-ce deux. Je n'en ai aucune idée, sortant de ma crise avec les joues séchées par les larmes et la gorge irritée par mes pleurs.

Marine : Bianca?

Des petits toquements suivent mon nom avant qu'elle ne reprenne la parole.

Marine : C'est moi, répond s'il te plait, je m'inquiète.

Moi : Où...

Ma voix sonne cassée alors je me racle la gorge avant de reprendre, m'asseyant contre le mur derrière moi.

Moi : Où ils sont?

Marine : Sid et Elian sont partis je ne sais où, Manas est dehors sous le porche et Maxime... Maxime est là juste à côté de moi.

Oh.

J'essuie mes joues pour ne plus qu'il y est de larmes mais me rend vite compte qu'elles ont toutes clairement séché. Je passe mes cheveux derrière mes oreilles et inspire un bon coup essayant de trouver le courage de lever ma main pour déverrouiller la porte.

J'entend les voix de mes amis de l'autre côté du mur fin qui nous sépare et Marine semble laisser Maxime ici, la porte d'entrée claquant derrière elle.

Maxime : Bianca? Tu...

Il s'arrête quand il entend le cliquetis de la serrure de la salle de bain. Inclinant la poignée horriblement doucement.

Ses yeux tombent sur moi à la seconde où la porte s'est ouverte et il plonge à genoux devant moi.

Moi : Je suis désolée.

Maxime : Quoi?! Non il n'y a rien à pardonner. Bianca c'est nous qui te devons des excuses.

Moi : En général je contrôle mieux mes crises.

Maxime : Je pense qu'elle était justifiée.

Ses mains trouvent mes genoux alors que mes jambes sont recroquevillées contre ma poitrine, et je fixe ses doigts faire des cercles délicats contre ma peau.

Maxime : Tu veux sortir d'ici? Tu y es depuis presque trois heures maintenant.

Moi : Oh. Autant de temps?

Il hoche faiblement la tête.

Max : Marine est venue toquer plusieurs fois pour te faire sortir.

Moi : Je ne m'en souviens pas.

Max : Je suis presque sur que c'est normal.

Il m'offre un tout petit sourire mais qui pour moi est si énorme et beau.

Moi : Ils sont partis où? Elian et Sid.

Il hausse les épaules, fuyant mon regard qui me prouve qu'il ment. Mais je n'insiste pas, j'imagine qu'il veut seulement m'éviter une nouvelle crise.

Moi : J'en peux plus Maxime. J'ai plus de force, ça dure depuis trop longtemps.

Je dis ce que je ressens profondément pour la première depuis un certain temps, ne voulant surtout pas croiser son regard.

Max : Oh bianca. Ce sera bientôt fini, je te le promet.

Je relève les yeux trouvant les siens, ma tête se secouant négativement sans même que je le contrôle, mes larmes montant dans la seconde qui suit.

Moi : Non Maxime, non tu sais que vous ne devez pas faire ça. Je sais que tu le sais, tu n'es pas idiot, tu sais ce que vous risquez, même si on met de côté les flics Maxime vous aurez ça sur la conscience, prendre la vie d'un être humain Maxime tu te rends compte.

Il aurait pu avoir n'importe qu'elle réaction, vraiment j'aurai accepté n'importe laquelle, mais il choisit de sourire.

Il sourit!

Max : Oh Bianca.

Les doigts de sa main droite lâchent mon genou pour venir tenir fermement mais délicatement mon visage.

Max : Je crois que tu ne te rends pas compte de l'importance que tu as. De combien tu comptes pour n'importe lequel de nous quatre. La conscience, la prison, rien ne vaut la certitude que tu vas bien et que tu n'es plus en danger. Bianca je te promet que tu ne sais pas à quel point on t'aime.

Moi : Maxime...

Mes larmes coulent toujours, même peut-être un peu plus, ruisselant sur mes joues puis sur ses doigts ne lâchant pas leur prise sur le bas de mon visage.

Max : Je suis sincèrement désolé si ça te blesse, t'effraie ou te met en colère, mais peu importe ce que tu diras tu ne nous feras pas changer d'avis. Il devra mourir pour que tu puisses vivre et tu ne retiras pas ça de notre esprit.

Je ferme mes yeux, mes sourcils fronçant mon visage et je laisse un sanglot de défaite m'échapper.

Moi : Je suis tellement désolée...

Max : Non Bianca, tu...

Moi : ...tout est ma faute, c'est à cause de moi. Je suis tellement désolée.

Il ressert son emprise sur sa mâchoire pour que j'ouvre les yeux et le regarde.

Max : Absolument rien n'est de ta faute Bianca et il faudra que tu finisses par me croire parce que toute cette culpabilité n'a pas sa place en toi. Tu mérites d'être heureuse, de sourire et d'aimer vivre. Et on s'assurera tous les quatre que plus jamais rien ne vienne empêcher ça. À commencer par cet enfoiré.

Je lève doucement ma main pour venir encerclé celle de Maxime contre ma joue, fermant les yeux et appuyant mon visage contre sa paume, faisant cesser mes larmes et me permettant d'y croire pour juste quelques minutes.

Sans rien dire il m'aide à me tenir debout et alors qu'il rejoins la cuisine je choisi de sortir sous le porche pour y trouver Marine avec des yeux en colère et Nicolas avec un regard apologétique.

Manas : Bianca.

Il pousse un souffle de soulagement en disant mon prénom, traversant le porche à grande allure pour venir enrouler ses bras autour de moi.

Manas : Je suis tellement désolé, putin si désolé.

Moi : Ça va. Arrête de t'excuser.

Il me sert un peu plus et met un certain temps à me lâcher, Marine ayant eu le temps de rentrer sans même dire un mot mais m'offrant tout de même un sourire.

Moi : Où ils sont?

Manas : Il pense qu'il pourrait être autour de chez toi, attendant que tu rentres, alors...

Il secoue la tête alors que j'ouvre la bouche pour parler, pensant que je vais contredire leur idée.

Manas : Non. Tu ne nous feras pas changer d'avis.

Moi : Je sais, Maxime me l'a fait comprendre. Mais Nicolas c'est tellement mauvais, vous risquez tellement.

Il hausse simplement les épaules, comme si ça ne l'importait pas le moins de monde.

Manas : C'est comme ça, on t'aime.

Moi : Mais je ne vous aiderais pas, tu peux le comprendre, pas vrai? Je ne peux pas faire ça, je ne peux pas vous aider à le trouver.

Manas : De toute manière on ne veut pas, on ne peut pas prendre le risque que tu sois reconnue comme complice.

Moi : Au cas où vous vous feriez prendre?

Manas : Ça n'arrivera pas. Mais oui, au cas où.










~•~

Maxime on l'aime.

Juste un petit rappel que vous êtes MAGNIFIQUES!

All my love 🌷

~•~

Beyond the ScreamsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant