Chapitre 34 - La moitié

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You're in the wind, I'm in the water
Nobody's son, nobody's daughter


...

- Tu vas me tuer ? fit Théodore en pointant à son tour sa baguette vers son ancien meilleur ami, Mattheo.

Riddle sentit son cœur se serrer, il n'arrivait pas à réaliser qu'il était en face du garçon avec qui il avait grandi, le seul ami qu'il avait réellement eu. Le voir habillé de la sorte, lui rappelait ce que lui-même a dû endurer. Ils se tenaient tous les deux face à face : leurs regards les trahissaient, tous deux n'avaient aucune envie de combattre.
Théodore fut le premier à baisser sa baguette, tandis que sa jumelle continuait d'attaquer leur père qui finit par se transformer en un nuage noir et disparaître.
La brune se retourna et regarda Théodore d'un air horrifié.
Mattheo sentit ses mains moites, il voyait des Mangemorts partout autour d'eux qui affrontaient les élèves. Les élèves couraient dans tous les sens.

- Je suis là pour te sauver ! hurla Théodore en s'approchant d'Anastasia.

Anastasia pleurait en silence, ses yeux posés sur son frère jumeau. Est-ce qu'il avait fait tout ça pour leur assurer une sécurité ? Est-ce que Théodore s'était sacrifié pour qu'ils aient la paix ?
Mattheo se mit aux côtés de sa petite-amie, essayant tout de même de la protéger du danger autour d'eux.

- Papa veut renouer les liens avec nous ! On mérite d'avoir enfin une famille, Ana ! s'exclama Théodore, les yeux humides.

Le visage sali et ensanglanté d'Anastasia se crispa et elle entrouvrit la bouche, incapable de parler. C'était comme vivre un cauchemar éveillée, c'était comme si cette trahison allait la tuer. Elle posa ses deux mains sur sa propre bouche, comme pour mettre un silence à son propre cri de terreur. Il ne s'était pas sacrifié pour elle, non, il croyait réellement que leur famille avait encore une chance.
Théodore la regardait d'un air perdu, il savait qu'elle allait avoir du mal à l'accepter, mais c'était finalement ce qu'ils avaient toujours voulus, être les enfants de quelqu'un.
Théodore avait eu peur, ce jour là sur le quai de gare. Il s'était enfui par peur, mais sur sa route, son père l'attendait.
Théodore avait écouté durant des heures son père pleurer sur la mort de sa femme, du fait qu'il avait été dur avec ses enfants et qu'il s'en voulait car après tout, il ne voulait que leurs bonheurs.
Pour la première fois de sa vie, son père le prit dans ses bras.

- IL NOUS A ENFERMÉ DANS CETTE CAVE DURANT DES ANNÉES ! hurla Anastasia en pleurant, fixant son jumeau avec terreur.

Théodore hocha la tête et haussa les épaules : il détestait voir sa jumelle dans cet état. Il détestait qu'elle soit comme ça, il savait qu'elle le détestait puisqu'il avait détesté aussi. Mais maintenant, c'était une nouvelle chance, une nouvelle chance d'être aimés, ce que Théodore n'avait jamais vécu.

- Il veut notre bien, Anastasia, tu n'écoutes que Mattheo alors qu'il ne sait même pas ce qu'est une famille ! hurla Théodore.

- Et Krons ! Ce qu'il a fait à Krons ! hurla Anastasia, la voix brisée.

- Krons était seulement un elfe de maison, tu en fais des tonnes, fit Théodore en secouant la tête.

Anastasia fut dégoûtée de la réponse de son jumeau : lui qui était son double, il était devenu comme leur père. Elle tourna la tête et expédia des sortilèges sur les mangemorts en face de son petit-ami qui tentait de la protéger. Ils se mirent à combattre ensemble contre les mangemorts. Théodore attendit quelques secondes avant de disparaître dans les jets rouges.
Anastasia n'arrivait plus à arrêter ses larmes tandis qu'elle faisait jaillir des jets verts sur ses ennemis. Il y'avait des cadavres au sol autour d'elle, ce qui se passait sur la cour extérieure extérieure était encore pire : les géants et les trolls cassaient tout, écrasaient les élèves et les détraqueurs étaient de plus en plus nombreux.
Après avoir vaincus les mangemorts en face d'eux, Mattheo attrapa Anastasia par le bras et ils se mirent à courir vers la cour extérieure : Anastasia baissa les yeux sur la chemise blanche de Mattheo, et remarqua qu'il y'avait beaucoup trop de sang.
Le brun transpirait et il avait le teint bien trop pâle, bien qu'il essayait de le cacher, Anastasia remonta sa chemise et réalisa avec effroi qu'il avait été touché profondément.

[MATTHEO RIDDLE] Nobody's son, nobody's daughter Où les histoires vivent. Découvrez maintenant