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S U I T E

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Une fois sur la route, mon père se tourne vers moi, une expression d'inquiétude sur le visage. Il demande d'une voix grave :

Bab- Que s'est-il passé, Zahraa ? Pourquoi étions-nous obligés de partir si soudainement ?

Je prends une profonde inspiration avant de lui expliquer brièvement l'incident survenu dans les toilettes, décrivant la menace à laquelle j'ai dû faire face et la manière dont j'ai réussi à m'en sortir. Mon père écoute attentivement chaque mot, son visage se durcissant à mesure que je raconte mon récit.

Une fois que j'ai terminé, un silence pesant s'installe dans la voiture. Mon père réfléchit à mes paroles, ses mains serrant fermement le volant. Je sais que nous devons rester vigilants et prendre des mesures pour assurer notre sécurité dans les jours à venir.

Une fois arrivés à la villa, nous descendons de la voiture et pénétrons à l'intérieur. Je remarque immédiatement Jawad assis sur le canapé, une cigarette entre ses doigts, les yeux fermés comme s'il était plongé dans une profonde réflexion.

Son attitude nonchalante contraste fortement avec l'urgence de la situation que nous venons de vivre. Je m'approche de lui, mon cœur toujours battant rapidement dans ma poitrine après les événements de la soirée.

Je m'approche doucement de Jawad et m'assois à ses côtés sur le canapé. Sans dire un mot, je pose ma tête sur son épaule et ferme les yeux, cherchant un réconfort dans sa présence. Malgré mon caractère de femme forte et charismatique que j'affiche habituellement, je suis submergée par l'émotion après les événements de la soirée.

Je laisse échapper un soupir tremblant, mes émotions se mêlant dans un tourbillon tumultueux à l'intérieur de moi. Pour un instant, je me permets d'être vulnérable, de laisser mes proches voir la profondeur de mes sentiments.

Je suis d'une sensibilité incroyable. Les petites choses peuvent avoir un effet profond sur moi, et je ressens souvent les émotions des autres aussi intensément que les miennes. C'est comme si mon cœur était à fleur de peau, toujours prêt à être touché par le monde qui m'entoure. Cela peut être à la fois une bénédiction et un défi, mais c'est une partie essentielle de ce qui fait de moi qui je suis.

Alors que je renifle légèrement, Jawad se redresse légèrement sur le canapé et pose doucement sa main sur ma joue, me regardant avec une tendresse silencieuse dans ses yeux. C'est comme s'il comprenait instinctivement mes émotions sans que je n'aie besoin de les exprimer en mots. Cette simple connexion, ce geste de réconfort, suffit à apaiser mon cœur troublé, me rappelant que je ne suis pas seule dans ce monde tumultueux.

Je lève lentement ma tête vers lui, mes yeux remplis de larmes reflétant toute la détresse que je ressens à l'intérieur. Jawad ouvre grand les yeux en voyant mon état émotionnel et instinctivement, il attrape doucement mon menton pour relever mon visage vers le sien. Son regard est empreint d'une profonde préoccupation et d'un désir de comprendre ce qui me tourmente.

Il murmure doucement :

Jawad- Qu'est-ce qui ne va pas, Zahraa ? Sa voix est douce et compatissante, comme s'il voulait comprendre mes pensées les plus profondes et partager le fardeau de mes émotions.

Je lui explique tout ce qui s'est passé lors de la soirée, les menaces, la peur, la façon dont j'ai dû me défendre. Jawad m'écoute attentivement, ses bras réconfortants autour de moi alors que je déverse toute l'émotion que j'ai contenue jusqu'à présent.

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