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S U I T E

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Je me lève ensuite du lit, décidant qu'une douche pourrait me détendre et clarifier mes pensées. J'enlève mon haut et le jette par terre, puis je fais de même avec mon bas. Mes sous-vêtements suivent rapidement, tombant en un tas négligé sur le sol. Je détache mes cheveux, les laissant cascader autour de mes épaules, couvrant ma poitrine par habitude plus que par pudeur.

En entrant dans la salle de bain, je fais couler l'eau chaude et la laisse couler sur mon corps, savourant la sensation apaisante de la chaleur sur ma peau. L'eau chaude dénoue les tensions dans mes muscles, et je ferme les yeux, profitant du moment de calme dans ce lieu étrange et oppressant.

L'eau ruisselle le long de mes cheveux, les imbibant complètement, et je passe mes doigts à travers les mèches mouillées, les démêlant lentement. Je me sens progressivement plus légère, comme si l'eau emportait avec elle une partie du poids de mes soucis.

Je prends un peu de savon et commence à me laver, massant doucement ma peau. L'odeur légère et rafraîchissante du savon emplit l'air, me procurant une sensation de bien-être temporaire. Je me perds dans ce simple rituel, essayant de ne penser à rien d'autre qu'à la sensation de l'eau chaude et du savon sur ma peau.

Une fois lavée, je reste encore quelques minutes sous le jet d'eau, appréciant cette rare sensation de confort et de normalité. Finalement, je coupe l'eau et sors de la douche. J'attrape une serviette et m'essuie soigneusement, avant de m'envelopper dedans et de sortir de la salle de bain.

Je me sens un peu mieux, plus calme. Mais les questions et les préoccupations sont toujours là, à l'arrière de mon esprit. Karam Al Quaai'd. Imad. Mon père. Mon frère. Toutes ces pensées tourbillonnent dans ma tête, refusant de se taire.

En retournant dans la chambre, je m'assois sur le lit et laisse échapper un long soupir. La douche m'a peut-être apporté un peu de répit, mais la réalité de ma situation reste inchangée. Pour l'instant, je dois simplement continuer à jouer le jeu, à attendre le bon moment. Et surtout, à ne pas perdre espoir.

Je passe le reste de la journée enveloppée dans ma serviette, assise sur le lit, attendant patiemment. Sans vêtements propres à ma disposition, il est hors de question que je remette mes sous-vêtements sales. J'espère qu'Imad viendra bientôt, peut-être avec des vêtements pour moi ou au moins une solution à ce problème.

Les heures passent lentement. Je tente de me distraire avec le livre que j'avais commencé plus tôt, mais mes pensées reviennent sans cesse à ma situation actuelle. La pièce est silencieuse, et le temps semble s'étirer indéfiniment. De temps en temps, j'entends des bruits de pas dans le couloir, mais aucun d'eux ne s'arrête à ma porte.

Finalement, alors que la lumière du jour commence à décliner, j'entends une série de coups légers à la porte. Mon cœur s'accélère. La porte s'ouvre doucement et la silhouette familière d'Imad apparaît dans l'embrasure. Il entre dans la chambre avec un sourire bienveillant.

Imad- Salut,dit-il en refermant la porte derrière lui. Comment ça va ?

Je hoche la tête, tentant de cacher mon impatience.

- Ça va. Je... je n'ai juste pas de vêtements propres.

Il fronce les sourcils légèrement, comme s'il venait juste de réaliser ce détail.

Imad- Oh, je suis désolé, je n'avais pas pensé à ça. Attends ici, je vais te trouver quelque chose.

Imad sort rapidement de la chambre et je l'entends parler à quelqu'un dans le couloir. Quelques minutes plus tard, il revient avec un sac de vêtements.

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