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S U I T E

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Je fouille un peu dans le téléphone, mais je ne trouve rien de plus que le message de Imad. Pas de contacts, pas d'applications, juste ce simple message.

Ne voulant pas prendre de risque en laissant le téléphone visible, je décide de le ranger dans un endroit où il sera bien dissimulé. Je glisse le téléphone dans mon soutien-gorge, sentant la froideur de l'appareil contre ma peau. C'est peut-être l'endroit le plus sûr pour le moment.

Je referme le livre, me levant pour marcher un peu dans la chambre. L'adrénaline parcourt encore mes veines, et je tente de calmer mon esprit. Je réfléchis à ce que je dois faire ensuite. Karam est imprévisible, et chaque geste compte. Je dois être prudente et calculée dans mes actions.

Me dirigeant vers la fenêtre, j'observe l'extérieur, cherchant des indices ou des idées pour un plan d'évasion. Les possibilités semblent limitées, mais je ne peux pas abandonner. Chaque moment compte, et je dois utiliser chaque ressource disponible, y compris ce téléphone secret.

Avec un soupir, je me retourne vers la chambre, essayant de trouver un semblant de normalité. Peut-être que lire ce livre pourrait me distraire un peu. Je m'installe à nouveau sur le lit, feuilletant les pages, tout en gardant constamment à l'esprit la présence du téléphone caché sur moi.

Je finis par m'endormir, le livre toujours dans les mains. Le poids des événements récents et l'incertitude de la situation m'ont épuisée. Le téléphone caché contre ma peau reste une présence constante, un rappel des secrets et des dangers qui m'entourent.

Je me réveille en sursaut quelques heures plus tard, le livre ouvert sur ma poitrine. Il fait encore nuit, et la chambre est plongée dans une obscurité presque totale. Seule une faible lumière filtre à travers les rideaux.

Je reste allongée un moment, écoutant le silence et essayant de calmer mon esprit. Je sais que je ne peux pas rester ici indéfiniment, mais pour l'instant, je n'ai pas de meilleure option.

Finalement, je me lève et pose le livre sur la table de chevet. Je me dirige vers la fenêtre et j'observe une fois de plus l'extérieur. La villa est calme, presque trop calme. Une inquiétude grandissante s'installe en moi.

Je décide de retourner au lit, espérant trouver un peu plus de repos avant que le jour ne se lève. Avec le téléphone toujours caché sur moi, je me glisse sous les couvertures, essayant de trouver un peu de chaleur et de réconfort dans cette situation incertaine.

...

Je passe une semaine enfermée dans cette chambre. Je n'ai rien mangé depuis sept jours, ne survivant que grâce à l'eau disponible. La faim me ronge, me laissant de plus en plus faible chaque jour qui passe. Mon corps est épuisé, et je n'ai même plus la force de me tenir debout.

Chaque mouvement est une lutte, chaque respiration un effort. Je passe la plupart de mon temps allongée sur le lit, trop faible pour faire autre chose. Mes pensées tournent en boucle, tourmentées par l'incertitude et la peur.

Parfois, je pense à Imad et me demande pourquoi il n'est pas venu me voir. Est-il en danger lui aussi ? A-t-il été puni pour avoir essayé de m'aider ? Ces questions sans réponse me rongent, ajoutant à mon désespoir.

Un matin, alors que je suis allongée, incapable de bouger, j'entends enfin des pas s'approcher de ma chambre. La porte s'ouvre lentement, et je reconnais la silhouette d'Imad. Il a l'air préoccupé, presque paniqué.

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