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S U I T E

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Je descends dans le jardin et envoie un message à Imad, l'invitant à me rejoindre. Quelques minutes plus tard, il apparaît, ses yeux brûlant de colère. Je m'approche de lui, mais il lève la main pour m'arrêter.

- Je veux parler de la dernière fois, commence-je, ma voix tremblante, quand tu m'as vu avec Karam... Il m'a embrassée, mais...

Imad- Je m'en fous, interrompt-il, sa voix froide et tranchante. Je ne veux pas t'entendre.

- Imad, s'il te plaît, dis-je en faisant un pas vers lui, mais il me repousse brusquement, me faisant perdre l'équilibre.

Imad- t'es qu'une pute, murmure-t-il avec dégoût. Ne t'approche pas de moi.

Je me relève, le regardant avec une haine et un dégoût palpable

Mes poings serrés, je prends une profonde inspiration.

- Tu sais quoi, Imad ? Je crache à ses pieds avec mépris. C'est toi la pute.

Avant qu'il ne puisse répliquer, je continue, ma voix pleine de défi :

- Et pour que tu saches, j'ai kiffé quand Karam m'a embrassée. Quand il m'embrassait le cou, ça me procurait plus de désir que toi ne l'as jamais fait.

Il reste immobile, ses yeux s'écarquillant de surprise. Ses lèvres se retroussent en un rictus de colère.

- Pendant des jours et des jours j'ai voulu t'expliquer ce qui s'est passé, et toi tu veux pas m'écouter ! Et en plus tu m'insultes de pute !? Tu sais quoi ? Me parles plus jamais Imad, plus jamais ! dis-je avec dégoût en le regardant de haut en bas

Imad ne dit rien. Sa respiration s'accélère et je peux sentir sa rage, mais je refuse de m'arrêter. Je continue d'avancer, le dos droit, malgré les tremblements de mes mains. Les jardins de la villa sont silencieux, seules mes pensées résonnent dans ma tête.

Je rejoins la maison, franchis la porte d'entrée et monte les escaliers d'un pas rapide. La confrontation avec Imad m'a laissée en colère et secouée, mais je sais que je ne peux pas laisser cela me distraire. Karam est toujours en train de dormir à l'étage, et je dois réfléchir à la suite.

En entrant dans la chambre, je constate que Karam est toujours profondément endormi. Sa respiration est régulière, apaisée. Je m'approche doucement et m'assois à côté de lui, prenant un moment pour calmer mes pensées. Je passe ma main sur son front, repoussant doucement une mèche de cheveux.

Il murmure quelque chose dans son sommeil, sa main cherchant la mienne. Un sentiment de chaleur m'envahit. Peut-être que je suis en train de perdre pied avec mes sentiments, mais je sais que pour l'instant, rester ici, auprès de lui, est la chose la plus sensée et apaisante que je puisse faire.

En approchant ma tête de la sienne, je prends un moment pour observer son visage. Sa cicatrice sur la joue gauche attire mon regard. Elle raconte une histoire que je ne connais pas encore, mais que je souhaite découvrir. Avec tendresse, je dépose un léger baiser sur cette cicatrice, sentant la chaleur de sa peau contre mes lèvres.

Karam bouge légèrement, mais ne se réveille pas. Je reste là, ma tête posée près de la sienne, écoutant la régularité de sa respiration. Sa présence me rassure étrangement, malgré tout ce qui s'est passé. Je ferme les yeux, laissant mes pensées dériver, espérant que le lendemain apportera un peu de clarté dans ce chaos émotionnel.

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