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S U I T E

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Je me redresse doucement après ce moment de complicité et de rire, puis je m'approche de Zahraa. Sans un mot, je place mes mains sur chacune de ses épaules, sentant la chaleur de sa peau sous mes doigts. Elle se fige un instant, puis se détend sous mon toucher.

Je me penche lentement en avant, posant ma tête sur l'une de ses épaules, trouvant dans ce geste simple un réconfort que seuls les moments intimes peuvent offrir. Je ferme les yeux, profitant de cette proximité retrouvée, de ce lien qui semble se renforcer un peu plus chaque jour.

Zahraa ne bouge pas, elle accepte ma présence, ma proximité, avec une douceur et une compréhension silencieuse. Elle lève une main pour la poser sur la mienne, un geste qui me rassure, qui me fait sentir que malgré tout ce qu'elle a traversé, elle est encore là, avec moi.

Nous restons ainsi, enveloppés dans un silence apaisant, nos corps pressés l'un contre l'autre, partageant un instant de calme et de tendresse. Tout semble s'arrêter autour de nous, et je réalise à quel point ces moments de simplicité, de connexion véritable, sont essentiels.

Je sens le moment se prolonger, et une envie soudaine me traverse l'esprit. Doucement, je me redresse, puis sans prévenir, je glisse mes bras sous ceux de Zahraa et la soulève du sol. Elle laisse échapper un petit cri de surprise avant d'éclater de rire, s'agrippant instinctivement à mon cou pour se stabiliser.

Zahraa- Mais qu'est-ce que tu fais ? demande-t-elle en riant, sa voix pleine d'une légèreté que je n'avais pas entendue depuis longtemps.

Je souris en la serrant un peu plus contre moi, savourant ce moment de bonheur simple.

- Je te porte, comme avant, je réponds, un éclat taquin dans les yeux. Parce que j'en ai envie, et parce que je peux.

Zahraa continue de rire, ses bras fermement enroulés autour de mon cou, son visage proche du mien.

Zahraa- Tu es fou, tu le sais ça ?

- Peut-être un peu, je réponds en riant doucement, tout en la tenant fermement contre moi. Mais ça me fait du bien de te voir sourire.

Elle acquiesce, son sourire s'adoucissant alors qu'elle plonge son regard dans le mien.

Zahraa- Ça me fait du bien aussi, murmure-t-elle, toujours accrochée à moi, comme si elle ne voulait pas que ce moment s'arrête.

Je la tiens contre moi encore quelques instants, profitant de la chaleur de son corps, de la légèreté de ce moment. Puis, doucement, je la repose au sol, la laissant se tenir debout tout en gardant mes bras autour de sa taille, comme pour m'assurer qu'elle est bien stable.

Après quelques instants de rires et de guillis, je décide de ralentir et d'arrêter mes chatouilles, laissant Zahraa reprendre son souffle. Je me retrouve au-dessus d'elle, mes mains posées de chaque côté de son visage, mon corps légèrement penché vers elle. Je la regarde, le sourire encore accroché à mes lèvres, mais mon regard devient plus doux, plus intense.

Zahraa me fixe avec la même tendresse. Ses yeux sont remplis d'un amour profond, celui qui ne demande rien, qui est simplement là, inconditionnel. Elle lève doucement ses mains et les pose sur mes joues, ses doigts caressant doucement ma peau. Ce contact me fait frissonner, et je ferme les yeux un instant, savourant la chaleur de ses mains contre mon visage.

Quand je rouvre les yeux, je vois qu'elle me regarde toujours avec cet amour indéfectible, comme si rien d'autre n'existait à part nous deux, ici et maintenant.

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