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S U I T E

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Je m'assois près de mon père et lui dépose un doux baiser sur le front. Il sourit, son regard s'adoucissant, et me murmure :

Bab- Tu es magnifique, ma fille.

Je lui rends son sourire, touchée par ses mots. Karam, toujours debout, discute avec Imad, mais je sens son regard glisser vers moi de temps en temps, veillant à ce que tout aille bien. Mon père pose sa main sur la mienne, et je sens qu'il a quelque chose d'important à me dire.

Mon père me regarde droit dans les yeux et me demande d'une voix plus douce mais sérieuse :

Bab- Zahraa, est-ce que tu es vraiment bien avec Karam ? Est-ce que c'est vraiment avec lui que tu veux faire ta vie ?

Je reste silencieuse un moment, prise de court par sa question. Ses yeux sont pleins de préoccupation, comme s'il essayait de lire en moi.

- Oui, papa... je suis bien avec lui. Je pense vraiment que je veux faire ma vie avec lui.

Il hoche doucement la tête, mais je sens qu'il n'est pas complètement convaincu.

Bab- C'est juste que... je veux être sûr que tu es heureuse. Que tu fais le bon choix.

Je regarde mon père un instant de plus, puis je tourne les yeux vers Karam. Il nous observe depuis l'autre bout de la table, un léger sourire aux lèvres. Lorsqu'il croise mon regard, il me fait un clin d'œil discret, comme pour me rassurer.

Mon père soupire doucement en le remarquant, puis il me murmure :

Bab- Tant que tu es sûre de toi, c'est ce qui compte. Mais souviens-toi que tu mérites d'être aimée comme il se doit.

Je lui souris timidement, touchée par ses mots. Merci, papa. Je le sais, ne t'inquiète pas.

Il me prend doucement la main et la serre légèrement, comme pour sceller cette conversation entre nous.

Mon père me regarde intensément avant de prendre une grande inspiration.

Bab- Si c'est vraiment ce que tu veux, alors j'accepte votre union. Ses mots résonnent, et je sens un poids se lever de mes épaules.

Je lui souris, émue, et je serre sa main avec gratitude.

- Merci, papa, ça compte beaucoup pour moi.

Karam, toujours de l'autre côté de la table, semble avoir compris ce qui vient de se passer. Il se lève, s'approche doucement et, sans dire un mot, fait un signe de tête respectueux à mon père. Mon père acquiesce en retour, marquant ainsi son approbation.

Je sens des regards brûlants me transpercer la peau. Mon cœur bat plus vite alors que je tourne doucement la tête. Amir est là, les yeux fixés sur moi, la mâchoire serrée, son regard intense. Il semble incapable de détourner ses yeux, et une tension palpable s'installe. Je déglutis difficilement, essayant de maintenir mon calme. Karam, à côté de moi, semble concentré sur autre chose, mais je sais qu'il sent cette tension aussi.

Je me force à sourire légèrement et à détourner les yeux, mais l'atmosphère est pesante.

La soirée continue malgré les regards froids d'Amir, qui semblent peser sur chaque instant. Pourtant, je m'efforce de rester concentrée sur les conversations autour de la table. Mon père me parle de tout et de rien, tandis qu'Imad plaisante, essayant de détendre l'atmosphère. Karam, assis à mes côtés, participe de temps en temps, son regard naviguant parfois vers moi pour s'assurer que tout va bien.

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