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S U I T E

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Je suis sortie de la douche, enveloppée dans une serviette, quand la porte de ma chambre s'ouvre brusquement. Karam entre, son regard glissant lentement de ma tête jusqu'à mes pieds, s'attardant sur chaque partie de mon corps enveloppé dans la serviette.

Il ne dit rien, mais son regard perçant me met mal à l'aise.

- Qu'est-ce que tu veux ? finis-je par demander, essayant de cacher mon malaise.

Il reste silencieux, son regard toujours fixé sur moi, créant une tension palpable dans la pièce. Ses yeux sombres, presque noirs, semblent percer à travers moi. Je serre la serviette contre mon corps, essayant de me sentir un peu plus protégée.

- Qu'est-ce que tu veux, Karam ? je répète, ma voix plus ferme cette fois.

Il fait un pas en avant, réduisant la distance entre nous.

Karam- Je t'observe, dit-il enfin, sa voix basse et menaçante. Depuis que tu es ici, je t'observe.

Un frisson me parcourt le dos, mais je refuse de baisser les yeux.

- Pourquoi ? je demande, défiant, malgré la peur qui grandit en moi.

Il sourit, un sourire froid et sans joie.

Karam- Parce que tu m'intrigues, Zahraa.

Je recule d'un pas, mon dos touchant le mur.

- Je n'ai pas peur de toi, dis-je, même si mon cœur bat la chamade.

Il s'approche encore, jusqu'à ce qu'il soit à quelques centimètres de moi.

Karam- Tu devrais, murmure-t-il, son souffle chaud contre ma peau. Parce que je n'ai pas fini avec toi.

Karam s'approche encore plus de moi, son regard perçant ne quittant pas le mien. Il avance si près que nos fronts finissent par se toucher. Je peux sentir son souffle chaud contre mon visage, et une vague de chaleur m'envahit malgré moi.

Son odeur... Il sent divinement bon, un mélange de bois de santal avec la cigarette et de quelque chose de plus sombre, de plus envoûtant.

Il reste ainsi un moment, son front contre le mien, ses yeux sombres plongeant dans les miens.

Karam- Tu n'as aucune idée de ce que tu fais, murmure-t-il, sa voix presque un souffle.

Mon cœur bat la chamade, mais je refuse de détourner les yeux.

- Peut-être que si, dis-je, à peine audible.

Il esquisse un sourire, mais il n'y a rien de joyeux dans son expression.

Karam- Tu es dangereuse, dit-il doucement. Et tu ne sais même pas à quel point.

Je souris légèrement, cherchant à masquer mon trouble.

- Peut-être que je le suis, lui répondis-je, essayant de maintenir une voix calme. Mais tu ne me fais pas peur, Karam.

Il éclate d'un rire bref, sans chaleur.

Karam- Tu devrais avoir peur, dit-il en me fixant intensément. Parce que moi, je ne recule devant rien.

Je ne cède pas.

- Je te connais mieux que tu ne le penses, dis-je en le regardant droit dans les yeux. Et je sais que tu as un côté que tu caches. Tu peux jouer les durs, mais je vois au-delà de ça.

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