Bonus - Léonard

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Avis à tout ceux qui ont aimé cette fin autant que j'ai aimé l'écrire en versant toutes les larmes de m'ont corps : ne lisez pas ce bonus.

Mais si vous souhaitez une belle fin, une fin qui se savoure, qui met du baume au cœur, une fin qui nous fait sourire à travers nos larmes alors bienvenue dans ce petit bonus écrit rien que pour vous.

* * *

Devant sa maison, l'angoisse me prend à la gorge. Et s'il ne voulait plus de moi ? Je toque tout de même, mes valises entourant mon corps faible, comme si elles pouvaient me protéger si je chutais. Mon corps se tord sous la douleur, les voix restent éteintes, elles ne sont jamais revenues, même après son départ. Je jette des coup d'œil sans arrêt autour de moi, j'ai peur, le monde, la foule, la circulation. Tout est un enfer pour moi. Pourtant, j'ai traversé l'océan pour lui. J'ai pris l'avion seul. J'ai fait ça pour nous. Malgré tout, j'ai peur de ne plus être le bienvenue. Cela fait déjà quelques mois, l'hiver est bientôt là. Ça va faire un an que je l'ai pris pour une ombre venant me hanter alors qu'il était le soleil venant me réveiller.

C'est une femme qui m'ouvre. Son visage est lumineux, plein de vie. Elle rayonne de joie et de tendresse. Elle aussi est un soleil. Je comprends. C'est sa mère. C'est elle sa véritable maman. Pas Carmen. Cette femme lui ressemble tant. Pas dans le physique mais dans l'aura, dans sa façon de sourire, de me contempler. Elle est solaire et rayonnante. J'ai l'impression de me retrouver face aux soleil en plein été. Elle est magnifique. Je reste bouche-bée face à elle.

Je n'arrive pas à aligner deux mots. Ma gorge est serrée sous l'émotion. Malgré tout, la femme hoche la tête pour me faire signe qu'elle compren. Qu'elle sait. Comme si elle m'attendait.

En laissant la porte ouverte, elle part explorer la maison.

Ce n'est pas elle qui réapparaît devant moi quelques minutes plus tard. Mais sa version masculine, plus jeune mais tout aussi rayonnante.

— Salut, murmuré-je n'ayant de voix que pour lui.

— Tu es là, s'étonne-t-il.

Je hausse les épaules.

— Merde, tu es là, répète-t-il les larmes aux yeux.

Il lance un regard circulaire autour de moi et remarque tous mes bagages. Ils contiennent principalement des carnets oranges et des affaires pour peindre. J'ai aussi apporté un carnet que je dois lui offrir. Il l'aura s'il me laisse entrer. J'ai esquissé chaque courbe de son corps. Nu, habillé, peu importe. Tous mes souvenirs sont dans des carnets de croquis et je compte les lui offrir, lui prouver que non jamais je ne l'ai oublié. Qu'il reste à jamais ma muse.

— Tu es là, répète-t-il pour la troisième fois en éclatant en sanglot. Tu es là.

Il fond sur moi et me sert dans ses bras. Il ne retient aucune de ses émotions. Il me montre à quelle point j'ai eu raison de dompter mes peurs, mais également, de le laisser s'en aller. Je devrai me construire loin de lui pour mieux le retrouver et l'aimer.

— Merde, dit-il encore. Je t'aime tellement.

Et là, comme ça, il m'embrasse. Il me dévore les lèvres, rattrapant des mois entiers de baisers. Mon cœur bat si fort que je sens qu'il va exploser. Je l'aime davantage à chaque instant. Des milliers de papillons valsent dans mon ventre et mes mains tremblent sous l'émotion. A mon tour je me mets à pleurer. Nos larmes se mélangent à nos baisers. Essoufflés, nous nous reculons l'un de l'autre.

Il récupère mes valises, m'invite à entrer et me sert à nouveau dans les bras sous les regards heureux de ses parents.

— Voici Juana, ma maman et Rodriguo, mon papa. Je vous présente Léonard, annonce-t-il à ses parents.

Alors c'est elle la femme de sa vie, Juana. Un si beau prénom pour une femme qui a su élever l'enfant d'une autre en l'aimant comme le sien.

— Viens, je vais te présenter mon petit frère, s'extasie-t-il en m'emportant déjà alors que j'ai à peine le temps de saluer ses parents.

Ces derniers sourient ravies et s'enlacent comme si nous étions la personnification du bonheur.

D'ailleur Hélios avait raison, nous nous sommes retrouvés, mais ça n'a pas pris des décennies.

* * *

Sur mon épitaphe on écrira « Il a rencontré le soleil mais au lieu de se brûler les ailes, la flemme de la vie s'est éveillée en lui. »


 * * *

Je vous love, merci d'avoir suivi l'histoire de Hélios et Léonard. Merci baucoup. C'est le livre le plus difficile que j'ai écrit, mais aussi celui qui s'est déversé de moi. 16 jours, c'est tout ce qu'il ma fallu pour donner vie à ces deux garçons, à l'ombre et la lumière. Merci d'avoir suivi, aimé, commenté. Merci d'être des lecteurs fidèles.

En espérant pouvoir vous offrir une version 10 fois plus pognantes et dévastantes sous peu (on croit aux ME ou à l'AE on verra plus tard). Mais je sais que ce roman, je veux que vous l'ayez chez vous. Qu'il reste. Les thème sont trop importants pour qu'on l'oublie.

Plein de love. Bisous <3

L'ombre à la fenêtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant