OmegAlpha (La meute vagabonde T2) - Complete

la requête

New-York sous la pluie, aux heures de pointe, n'était pas ce qu'on pouvait appeler de très agréable. Le trajet de presque 4h, se transforma en six. La nuit était tombée lorsqu'ils arrivèrent à la maison de la meute, à Harlem, aux croisement entre Manhattan avenue et la west 110th street. C'était un petit immeuble coincé entre deux grands. Au rez-de-chaussée de trouvait des commerces avec pignon sur rue, le premier étage était des bureaux dédiés à la gestion des différents parcs aux alentours. Et le reste des logements étaient ceux des différents membres de la meute. L'immeuble entier appartenait à la meute et les commerces du quartiers aussi. Au bout de la rue se trouvait Central parc d'un côté et un parc plus petit, le Morningside, de l'autre. Si les Loups voulaient courir plus loin, il y avait les berges des rivières : l'Harlem river, l'East river ou l'Hudson. Il y avait plusieurs Alpha à New-York, la ville était trop grande pour un Alpha. Mais des quatre, Rosa Santana était la plus puissante. Ses Loups avaient investi tous les secteurs économiques du quartier : épicerie, librairie, service... La majorité d'entre eux étaient parfaitement intégrés à la population et gardaient leur identité, non pas secrète, mais discrète. Elle avait également autorisé les mariages avec les humains, eux aussi, complètement intégrés à sa meute. L'immeuble où se trouvait la Maison de la Meute n'hébergeait qu'une vingtaine de familles. Les autres, même s'ils vivaient sur le territoire de Rosa, étaient autonomes. L'Alpha Rosa Santana vivait dans un Duplex au dernier étage avec son épouse et Mate Betty Rodney. Elles avaient une paire de jumeaux ensemble, les femelles Alpha ayant la capacité pendant les chaleurs de féconder à égale niveau qu'un homme, leur partenaire.

Dès qu'ils se garèrent, deux Betas prirent leur bagages et disparurent dans l'immeuble tandis qu'une troisième Beta les accompagnas jusqu'à l'ascenseur privé qui donnait uniquement sur l'habitation de l'Alpha. Lorsque les portes s'ouvrirent, ils furent accueillis par un couteau qui se planta derrière eux. Morgan tira immédiatement Galen derrière lui, ses yeux totalement bleus et ses crocs bien trop long. Etonnement Colin et Éric restèrent tranquilles. Éric retira le couteau du mur tandis qu'une femme s'approcha et les injuria en Espagnol en faisant de grands gestes. Sa voix était forte, teintée d'accent chantant. Farouche est le premier mot qui vint à l'esprit de Galen. Grande, aussi grande que lui et son mètre 85, la peau mate avec de superbes yeux noirs très expressifs, ses lourds cheveux épais étaient retenus par un élastique, coiffés en queue de cheval. Un corps sportif et des biceps plus prononcés que les siens. Éric sortit de l'ascenseur en souriant.

— Rosa ! Je vois que tu vas bien.

Elle se précipita vers lui et tenta de lui arracher le couteau.

— Éric Coldwater ! Je t'ai dit que si je revoyais la tête de ton Beta, j'allais lui couper las bolas et lui faire manger lamelle après lamelle !

Elle se tourna vers Colin.

— Qu'est-ce que tu fais ici, briseur de ménage ! Voleur de femme ! Pervers sexuel ! Je vais couper ta queue et la faire frire et toi avec avant de...

Colin souriait de toutes ses dents. Il englouti la femme dans une étreinte d'ours. Elle se débattait mais Colin tenait bon. Il lui embrassa la tempe.

— Bonjour Rosa !

Elle le repoussa en grondant.

— Pas de bonjour, fils de chien galeux !

Éric croisa les bras.

— Je dirais à Lizzie que tu as traité son mari de chien galeux.

Elle repoussa une mèche de cheveux qui s'était échappé de sa queue de cheval, se calmant d'un coup.

— Vous avez mis du temps à arriver.

Colin plissa le nez.

— Le trafic est encore pire avec la pluie.