OmegAlpha (La meute vagabonde T2) - Complete

Le relais routier

La rage de Morgan n'avait plus de limite. Galen n'était pas parmi les Loups qu'ils avaient récupérés une heure plus tôt. La police était là et regroupait tout le monde pour les amener au poste où il faudrait attendre les agents de la SUSC. Hors de question pour Morgan d'attendre encore ! Tant de temps perdus ! Et le lien qui s'effilochait...Il pressa sa poitrine et plongea à la recherche du lien. Il respira lentement. Il fallait qu'il se calme. La Bête rodait à la surface. Il s'éloigna du bruit, à une centaine de mètres dans les champs en friches. Là, il prit une grande respiration et regarda les nuages qui filaient vers le nord. La Bête rodait, s'énervait, grattait. Morgan avala sa salive.

— La Bête ? J'ai besoin que... il faut que tu te calmes. Il faut que tu me laisses réfléchir et agir.

Morgan se frotta les tempes. C'était dur mais il devait le faire.

— Il faut que je réfléchisse pour trouver la meilleure solution pour Galen. Éric a raison, tu cours comme un chien sans tête. Actuellement, nous n'arrivons à rien. Je... je suis plus qu'inquiet pour Galen et notre enfant, tout comme toi mais agir comme un dément incontrôlable n'est pas la solution.

— Ils sont notre ancre.

Morgan sourit.

— Je sais, et ça sera immuable. Je l'aime aussi. Notre lien... il est là.

Il se frappa la poitrine.

— Il ne pourra pas disparaître et même si c'est le cas, nous le reformerons. Le plus important actuellement, la Bête, c'est de garder notre sang froid. Nous devons être plus malins, plus intelligents, plus vifs. Nous devons faire confiance à Galen. Vraiment confiance. Est-ce que tu peux le faire, la Bête ? Est-ce que tu peux avoir le plus grand des courages et reculer ? Pour Galen ?

— Oui. Tout pour eux. Ma vie.

Morgan sentit ses yeux le piquer et il baissa la tête.

— La mienne aussi.

Quand il se redressa, après quelques instants. Son esprit n'avait pas été aussi clair depuis longtemps. Il revint d'un pas décidé vers le groupe. Colin finissait de parler avec les policiers et Lena était au milieu des Loups. Son aura d'Omega les avait attirés. Elle souriait doucement, touchant l'un, caressant la joue d'un autre. L'un d'entre eux, un Mexicain, était assis sur le sol, la tête sur la hanche de Lena et pleurait. Les yeux de Lena étaient dorés. Elle regarda avancer son beau-frère et lui sourit. La Bête gronda au fond de lui. Le pouvoir de l'Omega lui était toujours désagréable. Lorsqu'il s'approcha, Lena lui caressa la joue. Il ferma les yeux. Le pouvoir de l'Omega apaisa son côté humain un instant. Il ouvrit les yeux et sourit à Lena.

— Comment vont-ils ?

Lena regarda les hommes.

— Fatigués, malades, soulagés. Leurs Loups sont tous abîmés mais Lena va les guérir. Comment va Morgan ?

— Inquiet.

Elle lui caressa le visage.

— Lena aime ton visage, Morgan.

Thomas qui était à moitié assoupi debout, ouvrit difficilement les yeux.

— Vous êtes Morgan ?

L'Ulfark hocha la tête.

— Galen m'a dit de vous dire que vous connaissez les gens qui l'ont emmené. Il ne se souvenait pas de leur nom mais il les connaissait aussi.

Peter ajouta.

— J'étais plus près que vous deux lorsqu'ils chargeaient les caisses dans le coffre. L'un d'eux s'appelle Deacon.

Morgan fronça les sourcils.