𝐀𝐍𝐆𝐄𝐋 𝐂𝐀𝐈𝐃𝐎 [ EN REECRITURE ]

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 15 : 𝐁𝐚𝐥𝐚𝐧𝐜̧𝐨𝐢𝐫𝐞

EMMA

Le soleil me tire de mon sommeil. Je cligne des yeux et regarde mon téléphone. Il est seize heures et demie. Je fronce les sourcils, décontenancée. Quand je suis revenu dans ma chambre accompagnée d'Aaròn après avoir dîné avec tout le monde, il était treize heures passées.

J'ai donc dormi près de trois heures trente. Avec tous les événements qui se passent en ce moment, je pense que j'avais bien besoin de ces heures de sommeil.

Assoiffée et affamée, je traîne mon corps jusqu'à la cuisine pour prendre un verre d'eau et une pomme présente sur l'îlot central.

Je m'apprête à m'asseoir sur une des chaises de l'îlot lorsqu'Enzo débarque.

— Je vais à une soirée ce soir, tu veux m'accompagner ?

— Elyo est d'accord ? Demandai-je perplexe. Il ne m'a encore jamais laissé sortir dehors sans lui.

— Eh bien, disons qu'il n'est pas pour... ni contre. Il est pas là aujourd'hui, alors il n'en saura rien.

Je réfléchis un instant, incertaine sur la décision que je devais prendre. Mais après tout, il n'était pas là, et Enzo semblait sûr de lui.

— D'accord, je viens avec toi, dis-je avec un sourire.

— Génial, prépare-toi. Mais pas de robe moulante ni trop courte. Déjà que je vais surement m'en prendre une pour te laisser sortir sans ton prince charmant, je veux pas finir six pieds sous terre...

Je soupire puis me dirige vers ma chambre. Quelques heures plus tard, je me prépare avec soin pour la soirée qui se déroule dans moins d'une heure dans une ville voisine, sélectionnant chaque détail de ma tenue avec attention. Le miroir reflète une version plus confiante de moi-même alors que je me concentre sur l'application précise du rouge à lèvres.

— Emma, m'appelle doucement Enzo, son regard accrochant le mien dans le miroir.

Je me retourne, surprise de le voir là, une robe entre ses mains.

— Qu'est-ce que tu fais ici ? demandai-je, l'interrogation perçant dans ma voix.

Il me sourit, un sourire plein de mystère et de malice.

— J'ai trouvé cette robe, je pense qu'elle serait parfaite pour toi.

La robe était un chef-d'œuvre de finesse et d'élégance. Son tissu était d'un satin d'un bleu profond, presque comme les eaux calmes d'un lac sous la lumière de la lune. Les épaules étaient délicatement dénudées, laissant entrevoir juste assez de peau pour être séduisant sans être trop révélateur.

La coupe était ajustée, soulignant ma silhouette avec grâce et fluidité — mais sans pour autant qu'elle soit moulante —, tandis que la jupe s'évasait légèrement à partir de la taille, tombant en plis doux autour de mes jambes. Des broderies délicates ornées de perles argentées ornaient le décolleté et la taille, ajoutant une touche de brillance subtile à l'ensemble.