𝐀𝐍𝐆𝐄𝐋 𝐂𝐀𝐈𝐃𝐎 [ EN REECRITURE ]

𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟖

𝒫𝐚𝐬 𝐭𝐨𝐢...

Mon pied touche le sol froid, et l'instant d'après, tout explose.

L'explosion déchire l'air dans un vacarme assourdissant. La déflagration me projette en arrière, m'arrachant violemment du canapé. Je vole dans la pièce, avant de heurter brutalement le sol, le souffle coupé. Des morceaux de plafond s'effondrent, des fenêtres éclatent en un millier de fragments, et tout autour de moi n'est que chaos. La villa tremble, comme si elle était prête à s'écrouler.

Mon corps est paralysé par la douleur, mes oreilles bourdonnent, et je ne comprends pas ce qu'il vient de se passer. La fumée et la poussière envahissent la pièce, me coupant la vue. Je veux crier, mais aucun son ne sort de ma bouche. Je tousse violemment, cherchant de l'air dans cette atmosphère irrespirable, et des éclats de verre se plantent dans mes mains lorsque je tente de me relever.

Tout est flou.

— Elyo ! hurlé-je, mais je ne sais même pas si j'ai crié ou si mon esprit est en train de me tromper.

Ma vision est trouble, mes mouvements lents et désorientés. Je dois bouger, je dois le trouver. Mais où est-il ? Mon cœur bat à tout rompre, chaque seconde s'étire dans une lenteur insupportable. Je rampe à travers les débris, aveuglée par la fumée qui envahit l'espace. Je lutte pour ne pas céder à la panique.

Soudain, j'entends un gémissement étouffé, un bruit faible, presque imperceptible au milieu du chaos. Je tourne la tête, mes yeux écarquillés tentant de percer l'obscurité et la fumée, et je le vois. Elyo, étendu à moitié enseveli sous les décombres, immobile.

— Elyo !

Je me précipite vers lui, ignorant la douleur qui traverse mon corps. Mes mains tremblent alors que je dégage les morceaux de bois et de plafond qui le recouvrent. Il ne bouge pas, et la panique monte en moi. Mon souffle devient saccadé.

— Réveille-toi... Réveille-toi ! Je le secoue, ma voix brisée par la terreur.

Ses paupières clignent faiblement, et un faible gémissement s'échappe de ses lèvres. Il est vivant. Un soulagement immense me submerge, mais il est de courte durée. Il faut qu'on sorte d'ici, et vite.

— Mi Angel.. murmure-t-il, sa voix faible et rauque. Qu'est-ce qui s'est... passé ?

— On doit partir, maintenant ! crié-je en le tirant par le bras.

Mais il est trop faible, son corps à moitié inconscient, et mes forces m'abandonnent. Alors que je cherche désespérément une solution, un mouvement attire mon attention. À travers la fumée, j'aperçois une silhouette. Un éclair sombre. C'est Black, le doberman d'Elyo, qui surgit de nulle part, indemne malgré le chaos.

— Black ! Viens ici, je supplie d'une voix rauque.

Le chien accourt immédiatement, ses pattes fendant les débris avec une agilité presque surnaturelle. Ses yeux sont fixés sur Elyo, sentant l'urgence de la situation. Je tire sur son collier, l'incitant à se rapprocher.