𝐀𝐍𝐆𝐄𝐋 𝐂𝐀𝐈𝐃𝐎 [ EN REECRITURE ]

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟗 : 𝐉𝐮𝐬𝐭𝐞 𝐮𝐧 𝐩𝐢𝐨𝐧.

ELYO

À première vue, tout semble désert, mais je sais que Rafael ne laisse jamais rien au hasard.

Je serre la crosse de mon fusil, mes doigts crispés par la tension. À côté de moi, Aaron ajuste son équipement, jetant un coup d'œil à l'entrée massive qui nous attend. La nuit est notre alliée pour l'instant, mais je sais que dès qu'on franchira ce portail, il n'y aura plus de retour en arrière.

Emma, silencieuse, se tient un peu en retrait, son visage pâle sous la faible lumière des lampadaires. Je sens son appréhension, mais elle ne dit rien. Je lui ai déjà fait comprendre qu'elle ne devrait pas être là, mais elle a insisté. Maintenant, elle est avec nous, et je ne peux plus la protéger comme je le voudrais.

Tony arrive à notre hauteur, son regard balayant l'entrepôt.

— C'est plus gros que prévu, dit-il en basculant son arme sur son épaule. Il y'a sûrement plus d'hommes que ce qu'on pensait.

Je hoche la tête sans répondre. Je savais que Rafael ne serait pas seul, mais l'ampleur de l'endroit me fait douter de notre plan. On est venus avec Calix et son gang pour appuyer notre attaque, mais même avec eux, on risque d'être en sous-nombre. Pourtant, il est trop tard pour reculer.

— On fait quoi, Elyo ? demande Tony en me fixant, attendant des ordres.

Je prends une profonde inspiration, évaluant rapidement la situation. L'objectif est simple : trouver Rafael et le neutraliser avant qu'il ne puisse s'échapper. Mais pour ça, il va falloir être rapides et efficaces. Si on traîne, on risque de se retrouver coincés, et je ne veux pas imaginer ce qui pourrait arriver si Rafael nous met la main dessus.

— On se divise, dis-je enfin. Calix et ses gars prennent l'arrière du bâtiment, ils bloquent le tunnel. Nous, on entre par l'avant. On se faufile discrètement jusqu'à la salle de contrôle pour couper la sécurité. Une fois que c'est fait, on fonce. Il y a plus d'hommes que ce qu'on a vu tout à l'heure, alors jouez pas au con.

Aaron hoche la tête, son visage sérieux. Il sait à quel point cette opération est risquée, mais il me fait confiance.

— Je passe en premier, dit-il en ajustant son fusil. Si ça tourne mal, on s'adapte.

Je jette un dernier regard à Emma. Ses yeux rencontrent les miens, et je vois l'inquiétude qui la traverse. Pourtant, elle ne dit rien, son visage déterminé malgré la peur que je devine derrière.

— Tu restes derrière moi, Mi Angel, ordonné-je d'une voix plus ferme que je ne l'aurais voulu. On ne sait pas combien ils sont, mais dès que ça commence à chauffer, tu te mets à couvert. Compris ?

Elle acquiesce silencieusement, serrant son arme contre elle. Je n'ai pas le choix, je dois lui faire confiance.

***