J'observe l'infirmière avant d'hocher la tête.
— Oui, répond Elyo en se levant d'un bond. Comment va-t-il ?
Je retiens mon souffle, mon cœur battant à tout rompre.
L'infirmière nous regarde tour à tour, cherchant les bons mots.
— Nous avons réussi à stabiliser son état. Il a perdu beaucoup de sang, et la balle a causé des dommages internes importants, mais nous avons pu stopper l'hémorragie.
Je sens un poids tomber de mes épaules, mes jambes menaçant de céder sous moi. Il est vivant. Je n'ose pas croire à cette lueur d'espoir, mais elle est là, fragile, et je m'y accroche de toutes mes forces.
— Est-ce qu'on peut le voir ? demande Elyo, toujours debout, sa voix tendue.
L'infirmière hoche la tête.
— Il est encore en soins intensifs, mais vous pouvez le voir, oui. Cependant, je vous préviens, il est encore très faible. Il faudra éviter de trop le fatiguer.
Je me lève à mon tour, mes jambes tremblantes, et nous suivons l'infirmière à travers les couloirs blancs de l'hôpital. Chaque pas me rapproche d'Aaron, mais une part de moi craint de le voir dans cet état. Cet homme fort et protecteur, celui qui a toujours veillé sur moi, est maintenant vulnérable, brisé.
Nous arrivons finalement devant une porte vitrée. À travers la vitre, je vois Aaron allongé sur un lit, entouré de machines qui bipent doucement. Son visage est pâle, marqué par la douleur et la fatigue, mais ses yeux sont ouverts, fixés sur le plafond.
— Vous pouvez entrer, dit l'infirmière en ouvrant la porte.
Elyo entre le premier, et je le suis de près, mon cœur battant la chamade. Lorsque les yeux d'Aaron se posent sur nous, un faible sourire apparaît sur ses lèvres. C'est à peine visible, mais il est là, comme un signal qu'il est encore avec nous.
— Aaron, murmure Elyo en s'approchant du lit. Tu nous as foutu une sacrée trouille.
Aaron esquisse un rire qui se transforme rapidement en grimace de douleur.
— J'ai vu pire, murmure-t-il, sa voix rauque.
Je m'approche à mon tour, mon regard plongé dans le sien. Il me regarde avec une intensité qui me coupe le souffle.
— Merci, chuchote-t-il, ses yeux brillants de sincérité.
— Tu es vivant, Aaron, dis-je, la gorge nouée. C'est tout ce qui compte.
Il hoche doucement la tête, puis sa voix faible s'élève de nouveau.
— Tu le penses vraiment... ce que tu as dit plus tôt ? Je sais que je t'ai déjà posé la question mais j'étais trop dans les vapes pour entendre ta réponse.
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𝐀𝐍𝐆𝐄𝐋 𝐂𝐀𝐈𝐃𝐎 [ EN REECRITURE ]
RandomEmma, jeune femme de vingt-quatre ans, tente de se reconstruire malgré un passé marqué par des blessures profondes. Battue par son père dès l'enfance, elle a été témoin du meurtre de sa mère, un traumatisme qui la hante encore aujourd'hui. Un jour...