CHAPITRE 8 : MARIONNETTE

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Au moment où l'homme dégaina son arme et l'approcha du front de Lexie, qui n'avait pas bougé d'un pouce, persuadée qu'il n'aurait pas le cran de tirer devant cette foule, elle vit sa cible fendre la foule d'un pas assuré, avec la prestance d'un lion se pavanant devant des lionnes.

Il approcha d'elle, le regard noir et se plaça debout à ses côtés avec douceur avant de braquer un magnifique Beretta doré sur le front de son agresseur, un sourire froid plaqué aux lèvres. Heureuse de se savoir en sécurité et protégée, Lexie en profita pour regarder son agresseur avec un sourire provocateur, une lueur de défi scintillant exagérément dans son regard faussement innocent.

- Tony, Tony, Tony. Est-ce comme cela que tu traites les femmes ? Commença la cible, la voix forte sans pour autant attendre de réponse.

Au plus grand étonnement de Lexie, l'homme tomba à genoux devant eux, la peur plus que visible dans les yeux. Elle tourna légèrement le regard sur sa cible pour voir qu'il semblait fière de la peur qu'il inspirait autour de lui.

- Pitié Antonio ! Supplia l'agresseur de Lexie.

Antonio regarda l'homme intensément, le regard sombre et le visage sérieux avant de rire et de replacer son pistolet dans son pantalon.

- Voyons Tony ! N'aie pas si peur, tu sais bien que je ne me salirai jamais les mains durant une soirée organisée par mes soins, surtout devant une foule de si jolies femmes.

Ravie de voir que la tension paraissait retomber aux sons des gloussements des femmes séduites par la prestance de sa cible, Lexie le gratifia d'un regard de remerciement, mais il afficha soudain un regard sinistre qui lui fit comprendre que l'histoire était loin d'être terminée.

- Ne me remercie pas tout de suite ma jolie, lui murmura-t-il avec un clin d'œil.

Il reposa son regard sur l'homme qui semblait soulagé de s'en être sorti à si bon compte et claqua des doigts, la main en l'air et deux gorilles vêtus de smoking débarquèrent autour de l'agresseur pour le saisir fermement.

- Tony, tu me connais ! Je ne me salirai jamais les mains durant une de mes soirées, cependant... je déteste qu'on me manque ouvertement de respect en s'en prenant à mes convives. Mes hommes se feront donc le plaisir d'accomplir le sale boulot à ma place ce soir !

L'homme afficha un regard de terreur et commença à hurler un tas de supplications qui irritèrent plus qu'autre chose le grand Antonio Vasquez qui fit signe à ses hommes d'emporter le désormais prisonnier hors de la salle comme s'il s'agissait d'un vulgaire déchet encombrant.

- Ne paraît pas choquée de la réaction de ta cible, Lexie, sinon il comprendra que tu ne fais pas partie du milieu, lui souffla calmement Kyle avec une voix douce pour ne pas la braquer.

Malgré son irritation intérieure qu'elle ressentait en voyant l'irrespect de tous ses malfrats pour ma vie humaine, Lexie reprit doucement une inspiration, s'apercevant qu'elle s'était arrêté de respirer en voyant la terreur animale qui s'était affichée sur le visage de son agresseur puis se tourna vers sa cible, un sourire faussement gêné sur le visage.

- Je vous remercie pour votre intervention, monsieur Vasquez. Je tiens à m'excuser du tapage qu'a causé la situation, j'espère ne pas avoir gâché votre fête !

Antonio fit signe à la foule de reprendre les festivités puis attrapa délicatement la main de Lexie et lui fit un véritable baise main digne d'un prince, sans jamais la quitter du regard.

Bien que l'homme ne fut pas son genre, il avait cette lueur séductrice et un charisme capable de faire fondre n'importe quelle femme et Lexie n'y était pas insensible. Envoûtée par cette prestance digne d'un mâle alpha, elle ne retint pas le sourire charmé qui lui monta aux lèvres.

Avant nous, le chaosOù les histoires vivent. Découvrez maintenant