10- L'homme en noir.

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Mes mains saignent à cause du froid de l'hiver, mon nez et mes joues rougissent et me brûlent tant le froid est glacial. La fumée qui sort de ma bouche et la nuit qui est déjà tombée à seulement dix-huit heures. Tout me rappelle que l'hiver s'est déjà installé à dans les rues de San Francisco.

Je suis arrivé en seulement dix minutes chez Calista. Je connais son adresse sur le bout des doigts.

Je la vois attendre, assise sur les marches du porche. Elle regarde autour d'elle, inquiète, avec quelque chose à la main. Je n'arrive pas à voir ce que c'est. Je plisse les yeux quand je comprends qu'elle tient un marteau.

Je m'approche d'elle et je la vois accourir vers moi et m'enlacer.

- J'étais avec ma grande-mère quand elle a dû partir plus tôt que prévu. Elle est partie pour la Floride tout à l'heure. Sanglot-elle contre mes épaules.

Elle m'avait dit tout à l'heure qu'elle devait aider sa grand-mère pour préparer ses valises.

- Une heure après qu'elle soit partie, j'ai commencé à entendre des bruits de pas et des coups contre les murs de la maison. Reprend-elle.

- Je vais aller voir. Dis-je en la prévenant.

Elle me lâche et je commence à marcher vers sa maison. Je fais le tour pour inspecter les murs. Mes poils se hérissent et la voix dans ma tête me hurlent que je ne devrais pas continuer à avancer, je ne peux pas m'arrêter. Je ne peux pas abandonner.

Je continue d'avancer et mon cœur s'arrête quand je vois des couteaux plantés dans le mur juste à côté de la porte de derrière. Cette dernière est Entre-ouverte, la poignée est tordue, je vois des aiguilles enfoncées dans la serrure. Je regarde autour de moi pour m'assurer que personne ne me suit et je ne réfléchis pas deux fois avant de pénétrer à l'intérieur.

Tu fais une grande erreur Myévaa.

Mon épiderme se recouvre de frison, l'intérieur est plongé dans le noir. La maison est comme dans mes souvenirs, rien n'a changé, les meubles sont toujours à la même place depuis trois ans.

Un sentiment de nostalgie me prend au cœur quand je vois les bouquets de fleurs qu'on avait pendant notre dernière sortie.

" Jeudi vingt-deux août deux mille dix-neuf.

L'odeur du bois mouillé et de la rouille tourne autour de nous. Clay pose une nappe sur le sol de notre parc. Je m'assois à côté de Bella et de Calista. Mes amies retirent leurs chaussures avant de s'asseoir sur la nappe.

- J'ai rarement vu un endroit aussi chaleureux pour un pique-nique. Souffle Logan en regardant les déchets et les jeux pour enfants casser, qui nous entourent.

Il nous arrache un rire à tous, Calista dépose la nourriture sur la nappe. Clay s'approche de moi et je le vois me tendre un bouquet de tulipes blanches. Logan se penche vers Calista et il lui offre des roses rouges. Andrew s'approche de Bella et il lui tend de rose bicolore blanche et rose.

Je remercie Clay et je dépose un baiser sur sa joue, je suis suivi par Calista et Bella. J'inspire l'odeur des fleurs sous le regard attentif de mon copain."

Je caresse les fleurs du bout des doigts, à mon toucher, les fleurs se détachent immédiatement de la tige et elle tombe contre le bois du meuble. Je pensais qu'elle les avait jetés.

Une odeur de cigarette envahit la pièce. Je suis presque sûr que Calista ne fume pas, et sa grand-mère déteste ça.

Cette odeur serre encore plus le nœud au fond de mon ventre. La peur me prend aux tripes. Le bois grince sous mes pas et plus je m'enfonce dans la maison, plus l'odeur de cigarette est forte. Je dois savoir d'où elle vient.

Myévaa tome 1.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant