Myévaa tome 1.

19- La boîte.

Je me réveille avec cette même impression d'être observé. J'ouvris difficilement les yeux et j'inspectai ma chambre. Mais je ne trouve rien.

Je regarde mon réveil, comme d'habitude, mais celui-ci indique six heures, au lieu de deux heures. Je n'ai pas fait d'insomnies. Et autre chose n'est pas habituelle, Clay Cairo est à côté de moi. Son bras entourer ma poitrine.

Je ne me sens pas à ma place. Malgré que ce que j'aurais cru je ne me sens pas bien. J'ai l'impression de le trahir, de lui mentir. Et de me mentir au passage. Je trahis ma promesse.

Je me lève en essayant de faire le moins de bruit possible pour éviter de le réveiller.

J'étais sur le point de descendre de mon lit quand je vois une boîte dépasser d'en dessous de mon lit. Je me souviens avoir rangé ces boîtes en dessous de mon lit quand on est revenu ici, avec Liam. Se sont des affaires qui étaient dans le bureau de mon père, qu'on a récupéré à leurs morts.

Je la tire et je tombe sur des dizaines de documents. Je les feuillette tous, mais un en particulier attire mon attention. C'est une enveloppe, avec le nom de mes parents écrit en gros dessus.

Je l'ouvre et tombe sur une clé USB à l'intérieur. Je sors mon ordinateur du tiroir de ma table de chevet et j'enfonce la clé à l'intérieur de celui-ci. J'ouvre le fichier et je réalise que c'est un extrait d'une caméra de surveillance.

Pourquoi est-ce que mon père avait ça ?

Je reconnais mes parents dessus, ils attendent quelqu'un. Ils sont, dans ce qui ressemble à, un entrepôt. Des conteneurs les entourent, une lumière jaune illumine leurs visages, mais le reste de l'entrepôt et plongés dans le noir. Mes poils se hérissent quand je vois un rat passer derrière eux.

Tout est sombre autour d'eux. Je vois mon père cacher une arme derrière son dos. Ma mère a peur, je le vois à la manière dont elle gratte ses mains. Elle se grattait tout le temps la paume de la main avant quand elle avait peur.

Personne ne parle. Le silence est pesant et étrange. Quand soudain, le bruit du métal qui tombe par terre domine la pièce. Des pas se font entendre pas loin de là où ils se trouvent. Mes parents le voient. Ma mère écarquille les yeux devant la vue de cet homme.

Un homme que je ne vois pas. Il est en dehors du champ de la caméra. Aucun d'entre eux ne parle mais mon père comprend et fait glisser un sac devant lui. L'homme s'abaisse pour le prendre, je peux voir l'arrière de son dos se courber. Il porte une capuche en m'empêchant de voir son corps.

Quand soudain, mon père sort l'arme de derrière son dos et la pointe vers lui. Un coup de feu retentit et l'homme tombe à terre. Je sursaute devant la scène. Tout est allé trop vite.

Quelque chose ne va pas.

Mon père n'a jamais appuyé sur la détente. Il ne l'a pas tué. Je remets la vidéo en arrière et je rembobine la scène. Je la regarde attentivement mais j'en arrive à la même conclusion. Mon père n'a rien fait. Je recommence et je mets la version lente, cette fois.

- J'ai toujours dit que ton père était un tueur, comme toute ta famille de misérables. Prononce Clay derrière moi, en me faisant sursauter.

- Et moi, j'ai toujours dit que jamais je ne sortirais avec un tueur. Et pourtant.

Je lui indique de se taire après mes mots, je regarde l'enregistrement. Je sens le matelas sous mes fesses s'affaisser et le souffle chaud de Clay sur l'épiderme de ma nuque, mais je ne peux décrocher mes yeux de mon ordinateur.

Je reste les yeux rivés sur la main de mon père, quand je vois une balle arriver de derrière lui. J'avais raison, mon père n'a rien fait. Je pose l'ordinateur et je fouille dans les documents de cette boîte.