Myévaa tome 1.

33- La réception.

Une boule au fond de ma gorge me serre et m'empêche de parler. Clay se tient derrière moi, il enfile son col roulé noir pendant que moi, je sors seulement de la douche.

La réception commence dans moins d'une heure. Ma robe est déposée sur le fauteuil à m'attendre. J'applique un fard à paupières doré sur mes yeux que j'accompagne d'un fin trait d'eyeliner.

Que je rate, bien évidemment.

Je l'efface et j'applique une nouvelle couche de fard à paupières. J'aimerais que Calista soit là pour me le faire. Je recommence, et je réussis enfin mon maquillage.

Clay se place derrière ma chaise et il effleure mes clavicules du bout de ses doigts.

- Tu sais qui tu dois viser. Me susurre ce dernier.

Je hoche la tête et je continue de me maquiller. Il dépose sur mes genoux une boîte en velours verte.

Je l'attrape entre mes mains, et en l'ouvrant, je vois des longues boucles d'oreilles avec des diamants argentés. Elles sont accompagnées d'un collier à diamant argenté.

- Elles iront avec ton sac. Dit-il.

Sa main caresse mon cou alors que je le remercie. J'enfile les boucles d'oreilles qui me chatouillent la peau tant elles sont longues.

Le Cairo attrape le collier de la boîte et il retire mes cheveux de mon dos. Le métal froid du collier fait frissonner ma peau.

Il attache le collier à mon cou et il s'abaisse pour déposer un baiser sur ma nuque. Ma peau est recouverte de frison quand les lèvres chaudes de Clay entrent en contact avec ma peau.

- Assure toi d'être belle au point de que tous les hommes de la salle tombent amoureux de toi.

- Tout ce que tu veux c'est retombé amoureux de moi.

- Je serais le premier à tomber amoureux de toi, comme toujours princesa. De tous les hommes qui pourraient t'aimer, je serais le seul à tes pieds, et ça pour toujours.

Il quitte la chambre après ses mots. Il ne le pense pas, jamais il ne pourrait le penser. J'ai la sensation qu'il me hait encore.

Il ne connaît pas la vérité pour Arf, donc il me hait encore de tout son cœur. Je suis seulement un jeu pour lui. Il se sert de moi pour se prouver qu'il plaît encore.

Comment il ne pourrait pas plaire ? C'est un Cairo.

Je retire mon peignoir et je prends ma robe. Le tissu noir me serre toute hauts du corps à partir de mes hanches. Le bas de la robe est lâche et elle ne moule pas mes cuisses.

La robe traîne au sol tant elle est longue. Je brosse mes cheveux en inspectant mon reflet une dernière fois sur le miroir.

Je prends mon gloss marron, que j'applique sur le crayon marron qui entoure mes lèvres.

Je prends mon sac à paillettes argentées et je quitte la chambrée après m'être aspergé de parfum.

Le bruit de la réception se fait entendre d'ici. Les voix se font entendre par milliers. Une boule se fait sentir au fond de mon ventre. J'appréhende cette première soirée.

La lumière du lustre m'aveugle quand je passe à côté de ce dernier. J'arrive en haut de l'escalier et j'attrape le haut de ma robe pour ne pas tomber.

Je scrute les invités de cette réception. Certains regards se tournent dans ma direction alors que je descends les escaliers. Je remarque mon cavalier pour cette soirée discutée avec le serveur de ce matin.