09. Cyanur

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Amra.






Japon.
Dans des zones rurales.
7 Novembre.





Durant mes vingt-trois années de vie, je n'ai jamais dormi à cette fréquence. Non mais vraiment ! Ça m'aberre cette facilité qu'on ces gens que je ne connais pas de contrôler mon sommeil alors que moi même je n'y suis jamais parvenue.

Mais je dois dire, que cet endroit est plus... propre que l'endroit où j'étais retenue en captivité chez les Yakuza.

Leur nom me fait toujours autant frissonner.

Si un jour on m'aurait dit que j'aurais finis dans cet état, kidnapper deux fois, poursuivie par la mafia Nippone, j'aurais ris tellement fort.

J'ai finis par m'asseoir sur ce lit au milieu de cette énorme pièce, empreinte des couleurs grise, noir et doré. Je ne vais pas mentir, c'est magnifique. Je ne sais pas ce que je fais ici. Si je suis une otage, je ne suis pas censé être dans un sous sol crasseux et livide ?

J'ai analysé cette pièce pendant des heures durant.

Il n'y a aucune fenêtre, ce qui a tendance à me donner des bouffées violentes d'angoisse. L'impression d'être enfermé me revient sans cesse.

Mais la pièce est grande, alors ça diminue ce sentiment d'angoisse.

Le plafond a des moulures, quatre grands lustres au quatre coins de la pièce. Le lit aux draps gris est positionné au milieu de la pièce, quatre poutres grises et doré l'entoure. Il y a aussi des fauteuils qui m'ont l'air aussi moelleux qu'un nuage. Une porte que je n'ai pas cherché à ouvrir et une autre que j'ai cogné pendant de longues minutes. Avant de me fatiguer et comprendre que j'étais enfermé.

C'est fou tout l'argent qu'on peut se procurer à l'aide d'activités illégales.

En fait, je pense surtout que cet argent est basé uniquement sur le sang des innocents qui périssent aux prix de ces trafiques. Les humains sont les seuls victimes de leurs propres bêtise, et c'est ironique.

Tout ça, s'effondrera bien un jour.

Un bruit me parvient. Après de longues heures dans un silence de tombe, je suis à l'affût de tout ce qui peut provenir d'une autre pièce.

Et là, j'entends une clé tourner. Immédiatement, je me lève et accours vers cette porte.

La poignée s'abaisse. Et je tombe sur un garde.

— Le déjeuner est à 13h. Je reviendrai te chercher. Lave toi et enfile ça, m'ordonne-t-il en me jetant une boîte que je rattrape de justesse.

Je n'ai pas eu le temps de contester.

Il s'est volatilisé en refermant la porte, et la clé a tourné pour me condamner une énième fois.

Prise d'un accès de colère, mes poings tapent violemment le bois de la porte. Une bonne dizaine de fois.

— Eh ! Revenez !

Personne ne m'entend, ou personne ne m'écoute.

— Clochard, tapé-je un dernier coup.

AMRA ; Alkhayin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant