04. Plasma.

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Amra.






Japon.
Tokyo.
26 Octobre. 17h50.





Mais je sais pas putain ! T'es entrain de me briser le crâne, là, Wyatt. Je rigole pas.

Mon ton froid met immédiatement fin à la voix de Wyatt qui était entrain de me poser des questions.

Je l'ai appelé directement après que mes genoux ne se soit écrasé au sol, mon cargo noir s'est imbibé de plasma, rouge vif. Ça m'a donné la nausée.

— Tu n'as rien entendue, finit-il par m'interroger à l'autre bout du fil.

— Non. À tout les coups c'était un silencieux. Il est tombé sec, expliqué-je.

Tout repasse en boucle dans ma tête.

Je me demande : pourquoi ? Comment ? Qui ? Les question restaient en suspend dans mon esprit. Ça me fait tourner à cent à l'heure. Je ne sais vraiment pas pourquoi cet homme a été abattue aussi froidement. Et surtout, c'est personnel ou ça a avoir avec moi ? C'est ma faute ?

— Oh ! Ait, tu m'écoutes, tu a fais ce que je t'ai dis de faire ?

J'ai brusquement immergé.

— Ouais, c'est bon. Je me suis éloigné. Là... je...

J'ai cherché mes mots. Mais rien ne venait. On dirai que j'ai perdu l'usage de la parole, rien ne s'articule correctement, mes pensées devancent ma parole. Je suis encore en trans, mes yeux se baissent sur mon pantalon. Malgré le noir de celui-ci, on y voit légèrement les taches de sang.

Je déteste être dans cet état. En trans, après avoir vue un mort. Je ne m'y attendais pas, et être prise au dépourvu comme ça me donne un sentiment d'inconfort et de profonde gêne.

Purée, Amra.

Réveille toi, là ! C'est pas le moment. Tu n'as rien vue, n'en parle pas, réagit normalement.

Tu oublieras.

Ce n'est rien.

Oui ! J'ai perdu l'usage de la parole ou quoi ? m'adressais-je a moi-même. Bref, je suis dans le couloir qui mène à ma chambre.

— Bien. Repose toi, je vais essayé de savoir ce qui s'est passé, je te contact dès que possible.

Il raccroche et j'ai rangé le téléphone de ce type dans ma poche arrière. J'ai vite accéléré le pas vers ma chambre pour éviter de croiser quelqu'un. Déjà que personne n'a remarqué mes mains ensanglantés, en demander plus ce serait trop.

Bip.

La porte s'est ouverte et je l'ai refermé.

Je me sens pas bien. Avec ce sang sur les mains. J'ai tout fais pour pas toucher mes cheveux, malgré qu'ils volaient dans tout les sens, barrant ma vue.

Je claque la porte qui s'est verrouillé automatiquement et j'ai vite cherché la salle de bain.

Quand je l'ai trouvé, j'ai verrouillé la porte de celle-ci.

AMRA ; Alkhayin Où les histoires vivent. Découvrez maintenant