Deux mondes parallèles

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Il était une fois, dans une ville nommée Bastanopôle, une jeune et belle femme, Norah Melanie, donna naissance à deux jumeaux. C'est dans la nuit du 29 février 1988, au cours de l'accouchement qu'elle rendit l'âme. Leur père, Denis MC Duney, accablés de dettes se donna la mort quand ils avaient 6 ans. Les deux enfants furent elevés à l'orphélinat de la Santa Monica de la Cruz, où ils essayèrent au jour le jour de se surpasser. Quatre ans après, soit en 1998, un homme riche et stérile, Heindrich POLITANO, sortit de Hostanopôle, descendit à l'orphélinat et organisa un concours. Drôle de coincidence, l'un d'entre eux fut malade et n'y participa pas. Ce jours là, Dilan fut l'heureux gagnant, il fut adopté par l'homme riche et quitta la basse ville. Après deux décennies, le destin décida differemment pour chacun d'eux. Dilan, instruit par une grande famille, éduqué par les grandes écoles, jouissant de toutes les opportunités, deviendra le petit chouchou des politiciens de la haute ville. Il devient fort et grand par les privilèges. Après la mort de sir Politano, Dilan hérite de tous ses biens et Zayan, élevé dans la rue, grandi dans la rue, éduqué par la rue, il a vécu toutes les péripéties et gagné le respect de tous et deviendra le seul espoir des insurgés de la basse ville. Il devient fort et grand par les mauvaises expériences. Après la mort du père Mathieu, Zayan hérite de tous les fardeaux de la vie crasseuse et appauvrie.

- Nous ne sommes pas pauvre, déclare Zayan aux chefs des quartiers, nous sommes appauvris, nous n'avons pas faim, nous sommes affamés par eux là haut, qui se croient être supérieur, de leur trône de velour, ils nous crachent sur la tête mais ils ne savent pas que leur trône est sur nos dos, que si nous nous relevons, nous les renverserons. Hier ce qui s'est passé, c'était un signal fort qu'on a envoyé, pour leur faire savoir que nous aussi, nous existons, nous aussi, nous voulons vivre, nous voulons aller à l'hopital, nous voulons envoyer nos enfants à l'école. Allez partagez à votre clan,  reposez-vous, je peux vous assurer que les jours qui viendront seront pires, par pour nous mais pour eux de la honte ville.

Les chefs se lèvent et repartent tous d'où ils viennent, Zayan lui, il est le dernier à sortir du "Parlement", un endroit où réunissent les chefs du quartier. Rentrant chez lui, retrouver sa femme Melissa, de loin elle sourit, une blonde aux yeux bleu, les cheuveux bouclés, attachés par un ruban jaune, dans sa robe blanche et transparente on voit sa forme de silhouette X, une déesse de la Grèce antique qui l'attend sur la gallerie avec sa petite fille Gaëlle sur le bras. Il embrasse sa femme et sa fille et comme d'habitude il met des bonbons dans sa poche sur sa chemise pour elle.

- Tu as l'air fatigué Yan! Je t'ai préparé un bain et quelque chose à manger.

- Chérie nous devons économiser le peu de nourriture qui a, tu le sais.

- Chaque jour tu me le dis mais cette fois, je voulais te faire plaisir.

- Merci mon amour, je vais d'abord prendre une douche, je sens le rat mouillé.

- J'allais à peine te le dire, l'amour ça rend aveugle mais mon nez fonctionne. Je vais mettre le couvert.

- Comment ça a été avec Gaëlle?

- Sa fièvre est tombée pour l'instant.

- J'ai apporté les médicaments que Gaston nous avait préscrit.

- Chéri, Gaston est un vétérinaire tu le sais?

- Et les hommes sont des animaux raisonables. Les medecins sont tous partis vers la haute ville, on fait avec ce qu'on a.

Après quelques minutes passées sous la douche, il se prépare à passer à table, il regarde le toit de sa chambre, les jouets qui se trament partout sur le capet, les documents, les plans, les contrats sur son bureau. Passer à la salle à manger il prend quelques bouchées.

La loi du talionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant