Chapitre 1: Entre haine et tourment

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——————-BELLA——————————-

En une journée ensoleillée, dans les rues bondées de Manhattan, je me préparais à partir pour le lycée. La chaleur du soleil réchauffait doucement l'air, mais dans ma tête, c'était la panique habituelle.

— Blaire, dépêche-toi, tu vas être en retard ! criai-je depuis l'entrée.

Blaire, ma petite sœur, descendit précipitamment les escaliers, encore en train d'attacher ses cheveux. Elle se jeta presque dans la voiture. Après l'avoir déposée au collège, je pris la route du lycée. Une fois garée, je sortis de ma voiture et, au loin, je reconnus April.

— April ! criai-je pour attirer son attention.

Ça marcha. Elle se tourna vers moi et sourit.

— Oh, salut Chouchou ! lança-t-elle en se dirigeant vers moi.

Je lui fis un sourire rapide, mais mon regard avait déjà dérivé ailleurs. Mon cœur se serra. Là-bas, de l'autre côté de la cour, je vis lui. Mason Reese. Mon ennemi juré depuis toujours. Rien que le voir me rappelait la fois où il avait mis un raton laveur dans mon casier l'année dernière. J'avais dû passer des heures à nettoyer ce désastre.

— Tu regardes Mason Reese, toi, maintenant ? demanda April, visiblement amusée.

Je sursautai, prise sur le fait.

— PUTAIN, APRIL ! Ne me fais plus jamais ça ! Et non, je ne le regardais pas, tu sais très bien que je le déteste depuis la seconde.

Elle secoua la tête, souriant en coin, mais je n'avais pas le temps de répondre. La sonnerie retentit, signalant le début des cours. April et moi nous séparâmes, et je me dirigeai vers ma salle d'histoire. En entrant, je soupirai en voyant qu'il ne restait qu'une place, tout au fond, et à côté de... lui.

Je pris place à contre-cœur, essayant de me concentrer sur le cours. Mais la présence de Mason à mes côtés était comme une aiguille plantée dans mon esprit, me piquant sans cesse. Plus le temps passait, plus mon anxiété grandissait. Ma jambe commença à trembler, un réflexe que je ne pouvais pas contrôler.

— Merde, ma jambe tremble... pensais-je, en espérant que personne ne remarquerait.

Mais, bien sûr, Mason remarqua. La table vibrait légèrement à cause de mes tremblements.

— Arrête de faire trembler la table, gamine, grogna-t-il.

Je le regardai, les sourcils froncés, la gorge nouée par la nervosité.

— Ferme ta gueule, Mason. Laisse-moi tranquille.

Il baissa les yeux, et à mon grand désarroi, il vit ma jambe tremblante. Sans un mot, il posa sa main sur ma cuisse pour arrêter les tremblements.

Je clignai des yeux, surprise. Est-ce que je rêve ? Sa main... sur ma cuisse ? Je baissai les yeux et vis sa main posée là.

— Putain... murmurai-je entre mes dents.

D'un geste brusque, je repoussai sa main et me forçai à ignorer ce qui venait de se passer. La sonnerie retentit enfin, et je me hâtais de sortir de la salle. Mais Mason m'attendait juste à la porte, adossé au mur.

— Oh, Sunrise, tu vas mieux ? demanda-t-il d'une voix étonnamment calme.

Je me figeai.

— Putain, mais lâche-moi ! Tu peux pas me laisser tranquille, sérieusement ?

— Calme-toi, je voulais juste savoir pourquoi ta jambe tremblait, répondit-il, son regard toujours neutre.

Cette simple question me déstabilisa. Mon souffle se fit plus court, des flashbacks douloureux remontant à la surface. Je me sentais piégée.

— Pour rien ! Je dois y aller. Et arrête avec ton surnom à la con !

Je partis en trombe, l'estomac noué. Derrière moi, j'entendis Mason rire doucement, rejoignant son ami Sam. La colère et l'angoisse me submergeaient. J'accélérai le pas jusqu'aux toilettes et, une fois à l'intérieur, je m'enfermai dans une cabine. Je sortis un comprimé de mon sac, mes mains tremblant de plus en plus.

Je pris mon téléphone et envoyai un message à April.

April, rejoins-moi aux toilettes, je t'en supplie.

April me répondit aussitôt.

Bella ? Que se passe-t-il ? Ne bouge pas, j'arrive !

Deux minutes plus tard, elle arriva en courant. J'ouvris la porte de la cabine pour la laisser entrer, puis la refermai immédiatement derrière elle.

— Bella, qu'est-ce qui se passe pour que tu sois dans cet état ? demanda-t-elle, inquiète.

Je bégayai en réponse, essayant de contenir mes sanglots.

— Ma jambe s'est mise à trembler en cours d'histoire, et Mason l'a remarqué. Il... il a mis sa main sur ma cuisse...

April fronça les sourcils, puis soupira doucement.

— Ça t'a rappelé Isaac, c'est ça ?

— Oui...

Elle tendit les bras et je me blottis contre elle, laissant enfin mes larmes couler librement.

— Ça va aller, Bella. Je te le promets, murmura-t-elle en caressant doucement mes cheveux.

Le reste de la journée passa dans un brouillard. Quand la cloche annonça la fin des cours, j'allai chercher Blaire au collège et nous rentrâmes à la maison.

— Ta journée s'est bien passée, Blaire ? demandai-je, essayant de paraître normale.

— Oui, comme d'habitude. Et toi ?

Je soupirai, évitant de la regarder dans les yeux.

— Oui, elle s'est bien passée...

Dès que nous fûmes à la maison, Blaire alla faire ses devoirs tandis que je m'allongeai sur mon lit, perdue dans mes pensées. Tout ce qui s'était passé tournait en boucle dans ma tête. Les minutes défilèrent sans que je m'en rende compte.

— Bella, j'ai faim. Il est 20h40, lança ma sœur depuis le salon.

Je sursautai et, dans ma précipitation, je tombai la tête la première du lit.

— Je vais bien ! criai-je en levant la main pour montrer un signe de vie.

Je me levai en me massant la tête.

— Tu veux un Uber Eats ? J'ai la flemme de cuisiner.

— Oui, pourquoi pas, répondit-elle avec un sourire.

Une quinzaine de minutes plus tard, la sonnette retentit enfin. Je récupérai la commande et payai le livreur.

— Tiens, ta bouffe, dis-je en lui tendant le sachet.

— Merci ! Mais... tu ne manges pas ?

— Non, j'ai pas faim.

Je la laissai manger seule dans le salon pendant que j'allais prendre une douche. Sous l'eau chaude, mes pensées dérivèrent à nouveau vers Mason. Pourquoi avait-il mis sa main sur ma cuisse, lui, Mason, celui qui me déteste autant que je le déteste ? Et pourquoi, malgré tout ça, une petite partie de moi... l'appréciait-elle ?

Je me couchai le cœur lourd, mon esprit plein de questions sans réponse.

J'espère que cette version te plaît, j'ai ajouté un peu plus de profondeur aux émotions de Bella pour rendre le texte plus immersif. Si tu veux que j'ajoute ou change autre chose, fais-le-moi savoir !

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