Fake lover

Chapitre 12: La découverte

——————BELLA———————————————

L'angoisse et la détermination se mêlaient en moi alors que Mason et moi nous précipitons à travers le manoir, à la recherche d'indices qui pourraient nous mener à ma sœur. Chaque pas résonnait sur le sol, chaque ombre semblait se tordre autour de nous, et l'inquiétude me rongeait de l'intérieur. Où était Blaire ? Pourquoi avait-elle disparu si soudainement ?

Je me remémorai la conversation que j'avais eue avec elle peu avant l'événement. Elle m'avait parlé de ses doutes, de sa peur que quelque chose ne se passe pas bien ce soir-là. Je me demandais maintenant si elle avait eu des prémonitions, des instincts que je n'avais pas pris au sérieux. La culpabilité s'immisça en moi, me torturant. Si seulement j'avais été plus attentive, peut-être aurais-je pu l'empêcher de s'éloigner.

— Bella, écoute, je crois que nous devrions parler à ce type, celui qui a vu Blaire, proposa Mason, me tirant de mes pensées sombres. Je l'ai vu s'éclipser par la porte de derrière juste avant qu'elle ne disparaisse.

Je hochai la tête, me ressaisissant.

— D'accord. Nous devons le retrouver.

Nous sortîmes par la porte arrière du manoir, où le jardin sombre s'étendait devant nous. La lune baignait le paysage d'une lumière argentée, créant des ombres inquiétantes. Mon cœur battait la chamade alors que je m'avançais, chaque craquement de branche me faisant sursauter. Je savais que je ne pouvais pas laisser la peur prendre le dessus.

Mason s'avança, observant chaque recoin du jardin, son regard perçant cherchant le moindre mouvement suspect.

— Il ne peut pas être très loin, dit-il d'une voix ferme. Reste près de moi.

Je n'avais jamais eu autant besoin de lui que maintenant. Sa présence me rassurait.

— Je suis désolée, Mason, dis-je, la voix tremblante. Je n'aurais jamais dû laisser Blaire seule. J'aurais dû...

— Ce n'est pas le moment de ressasser le passé, coupa-t-il, se tournant vers moi, le regard sérieux. Concentrons-nous sur ce que nous pouvons faire maintenant. Nous allons la retrouver.

Je savais qu'il avait raison, mais la culpabilité me pesait. Nous avions tous deux tant à perdre.

Nous continuâmes à avancer dans le jardin, scrutant chaque ombre, chaque bruit. Mon cœur se serra à l'idée que quelque chose de terrible avait pu arriver à ma sœur. Je ne pouvais pas laisser cette pensée s'installer dans mon esprit. Je devais garder espoir.

Soudain, un bruit attira notre attention. C'était un léger froissement, comme si quelqu'un se déplaçait rapidement dans les buissons. Mason s'immobilisa, ses muscles se tendant comme un ressort.

— Tu as entendu ça ? murmura-t-il.

Je hochai la tête, l'anxiété se transformant en anticipation. Nous nous approchâmes lentement du bruit, nos respirations s'accélérant. Je pouvais sentir la tension dans l'air, une énergie palpable entre nous.

Mason se pencha en avant, prêt à bondir.

— Qui est là ? lança-t-il, sa voix résonnant dans la nuit.

Le silence qui suivit était assourdissant. Puis, une silhouette émergea des ombres, un homme à l'air sombre, le visage partiellement caché par l'ombre d'un chapeau.

— Qu'est-ce que vous faites ici ? demanda-t-il d'une voix rauque.

— Nous cherchons ma sœur, Blaire, répondis-je, le cœur battant. Vous l'avez vue ?