Chapitre 11: a la recherche de Blaire

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——————MASON———————————————

Le manoir était plongé dans une obscurité angoissante, chaque ombre accentuée par la lumière tamisée des réverbères extérieurs. Mon cœur battait à un rythme effréné, et ma respiration était devenue plus rapide à mesure que le temps passait sans aucune nouvelle de Blaire. J'avais beau tenter de rester calme pour Bella, l'angoisse me rongeait de l'intérieur.

Je scrutai une fois de plus les jardins, me penchant parfois pour examiner des détails insignifiants dans l'espoir de trouver un indice : un foulard, un morceau de tissu, quelque chose qui indiquerait où Blaire avait pu disparaître. En vain.

— Mason ? appela Bella d'une voix étranglée, me tirant de mes pensées. As-tu trouvé quelque chose ?

Je me redressai et marchai vers elle, secouant la tête. La silhouette de Bella, à moitié éclairée par la lumière du manoir, semblait fragile, sur le point de s'effondrer. Son visage était pâle, ses mains tremblaient légèrement. Je m'approchai, posant doucement ma main sur son épaule.

— Rien encore, dis-je d'une voix grave. Mais on ne va pas abandonner.

Ses yeux brillaient d'inquiétude, et je pouvais voir qu'elle luttait pour ne pas céder à la panique. Elle secoua la tête, comme pour se convaincre elle-même.

— Elle est quelque part, je le sens. Elle ne peut pas simplement disparaître comme ça, murmura-t-elle, sa voix pleine d'une tension qui faisait écho à la mienne.

Soudain, un éclat métallique attira mon attention. Je m'accroupis et ramassai un objet brillant enfoui partiellement sous les feuilles mortes. Un bracelet.

Je le pris dans ma main, reconnaissant immédiatement l'objet. C'était celui de Blaire. Je l'avais vu plusieurs fois à son poignet. Ce simple bijou, dans ce contexte, prenait une autre dimension, devenant un symbole de la terreur qui montait en moi.

Je retournai vers Bella, qui se tenait à quelques pas, cherchant désespérément des indices dans le silence oppressant du jardin.

— Regarde, dis-je doucement, en lui tendant le bracelet.

Elle fixa l'objet avec des yeux écarquillés, une expression de peur se répandant sur son visage. Ses lèvres tremblèrent.

— C'est le sien, souffla-t-elle.

Je hochai la tête, mon cœur se serrant davantage en voyant la détresse grandir dans son regard.

— Elle était ici, Bella. Nous devons nous concentrer sur l'intérieur de la maison maintenant. Il est possible que...

— Qu'elle soit à l'intérieur ? termina-t-elle avec une note d'espoir dans la voix.

J'avais voulu dire autre chose, que quelqu'un l'avait peut-être prise et qu'elle se trouvait encore quelque part, retenue contre son gré. Mais je n'avais pas le cœur de briser cet espoir fragile.

— Oui, peut-être, répondis-je avec un calme que je ne ressentais pas.

Sans plus attendre, nous nous précipitâmes vers la grande porte du manoir. L'atmosphère oppressante du jardin semblait suivre nos pas, comme un poids invisible sur nos épaules. Les rires et la musique de la soirée, plus lointains, semblaient appartenir à un autre monde, un monde insouciant, ignorant du drame qui se jouait en ce moment.

Nous pénétrâmes à l'intérieur, là où la chaleur et la lumière contrastèrent violemment avec l'obscurité glaciale du jardin. Pourtant, cette sécurité apparente n'était qu'une illusion. Le danger pouvait être tout près.

— Nous devons fouiller chaque recoin, chaque pièce, dis-je en scrutant l'escalier majestueux qui menait à l'étage supérieur. Si elle est ici, nous la trouverons.

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