Chapitre 11: Suspicion

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John : Sherlock !

John et Skye courent vers Sherlock avec un mort à ses pieds. John appelle une ambulance qui part avec le corps de Sulejmani.

John : C'est... c'est lui. C'est lui. Sulejmani ou quelque chose comme ça. Mycroft m'a montré son dossier. C'est un grand gangster albanais qui habite à deux pas de chez nous.

Sherlock : Il est mort parce que je lui ai serré la main.

Skye : Que veux-tu dire ?

Sherlock : Il m'a sauvé la vie mais il ne pouvait pas me toucher. Pourquoi ?

Il s'en va en trombe. John et Skye le suivent, ils vont à l'appartement sans parler. Sherlock entre rapidement dans le salon, enlevant son écharpe puis son manteau alors qu'il se dirige vers l'ordinateur portable posé sur la table à manger. Malheureusement, à ce stade, il arrête de retirer ses vêtements.

Sherlock : Quatre assassins vivant juste à côté de notre porte. Ils ne sont pas venus ici pour me tuer, ils doivent me garder en vie.

Il s'assoit à table pendant que John se dirige vers la fenêtre près de lui et regarde dehors.

Sherlock : J'ai quelque chose qu'ils veulent tous, mais si l'un d'eux s'approche de moi...

Skye : ... les autres les tuent avant qu'ils puissent l'obtenir.

Sherlock grogne d'accord et tape rapidement sur l'ordinateur portable.

Sherlock : Toute l'attention est concentrée sur moi. Il y a un réseau de surveillance qui se rapproche de nous en ce moment.

John : Alors qu'est-ce que tu as de si important ?

Sherlock regarde au loin et réfléchit un instant, puis passe son doigt le long de la table à côté de l'ordinateur avant de le soulever et de regarder le bout de son doigt.

Sherlock : Nous devons poser des questions à propos de l'époussetage.

Mme Hudson a été traînée à l'étage en chemise de nuit et en robe de chambre. Sherlock se dépêche dans la pièce pour vérifier s'il y a de la poussière sur tous les meubles.

Sherlock : Détails précis : la semaine dernière, qu'est-ce qui a été nettoyé ?

Hudson : Eh bien, mardi, j'ai fait votre lino...

Sherlock : Non, ici, dans cette pièce. C'est là que nous le trouverons - toute rupture dans la conduite de poussière. Vous pouvez remettre tout sauf la poussière.

Il lève la main du dernier meuble sur lequel il a passé son doigt et fait tournoyer son doigt de façon spectaculaire dans les airs.

Sherlock : Des caméras. Nous sommes surveillés.

Hudson : Quoi ? Ici ? Je suis en nuisette !

La sonnette vient de sonner et elle se dépêche de sortir de la pièce, John la suit. Sherlock est descendu et vérifie maintenant les orbites du crâne sur la cheminée avant de grimper sur les petites tables de l'autre côté de la cheminée pour regarder. Skye l'aide et fait tous les recoins du salon. En vérifiant les livres sur l'étagère du haut, Sherlock se rend apparemment compte que celui de l'extrême droite a plus de mouvement qu'il ne le devrait et il le pousse plus profondément dans l'étagère, révélant une caméra collée sur le côté de l'étagère. Alors qu'il tend la main pour l'enlever, Greg entre dans la pièce suivi de John.

Sherlock : Non, Inspecteur.

Greg : Quoi ?

Sherlock : La réponse est non.

Skye se redresse et regarde Sherlock et Greg.

Greg : Mais vous n'avez pas entendu la question !

Sherlock : Vous voulez m'emmener au poste. Je vous évite juste d'avoir à demander.

Il s'approche. Greg inspire.

Skye : Mais de...

Greg : Sherlock...

Sherlock : Le cri ?

Greg : Ouais.

Sherlock : Qui était-ce ? Donovan ? Je parie que c'était Donovan. Suis-je en quelque sorte responsable de l'enlèvement ? Ah, Moriarty est intelligent. Il a semé ce doute dans sa tête ; cette petite sensation lancinante. Il va falloir être fort pour résister. Vous ne pouvez pas tuer une idée, n'est-ce pas ?

Greg : Vous venez ?

Sherlock : Une photo, c'est son prochain mouvement. Le jeu de Moriarty : d'abord le cri, puis une photo de moi en train d'être interrogé. Il veut me détruire petit à petit.

Il reprend la caméra, la regarde pendant un moment, puis lève les yeux vers ceux de Greg.

Sherlock : C'est un jeu, Lestrade, et pas un jeu auquel je suis prêt à jouer. Saluez le sergent Donovan.

Soupirant et échangeant un bref regard avec John, Greg se retourne et descend les escaliers. John le regarde partir puis se retourne vers Sherlock qui a maintenant connecté la caméra à l'ordinateur afin qu'il puisse afficher les images en direct sur l'écran de l'ordinateur. Skye regarde Greg partir et ensuite John qui s'est dirigé vers la fenêtre de droite et regarde la voiture garée dehors tandis que Greg et Sally s'y dirigent et montent.

Skye : Ils vont revenir t'arrêter avec un mandat.

John : Tu penses ?

Sherlock : Procédure standard.

John : J'aurais dû l'accompagner. Les gens penseront...

Sherlock : Je me fiche de ce que pensent les gens.

John : Tu t'en soucierais s'ils pensaient que tu étais stupide ou que tu avais tort.

Sherlock : Non, cela les rendrait simplement stupides ou erronés.

En colère, Skye se tourne vers lui

Skye : Sherlock, tout le monde...

Elle s'interrompt alors que Sherlock lève la tête pour la regarder. Ils croisent les yeux pendant un long moment. John lève les sourcils en sentant la tension entre les deux.

Sherlock : Vous craignez qu'ils aient raison, tous les deux.

John : Quoi ?

Sherlock : Vous avez peur qu'ils aient raison à mon sujet, à moins que ce soit aussi pour l'image que les gens vont vous faire à vous ensuite.

Skye : Ce n'est pas ça le...

Sherlock : C'est pour ça que vous êtes si chamboulé. Vous ne pouvez même pas envisager la possibilité qu'ils aient raison. Vous avez peur d'avoir été trompés également.

Skye : Non.

Sherlock : Il s'amuse avec nos esprits. Est-ce que vous allez OUI OU NON, VOUS EN RENDRE COMPTE !

Sherlock frappe sur la table ce qui surprend John. Skye eu un mouvement de recule et regarde John en lui faisant signe "je te l'avais dit".

John : Non, on te connaît trop bien. Personne ne pourrait faire semblant d'être un connard aussi ennuyeux tout le temps.

Sherlock sourit légèrement, John regarde par la fenêtre et Skye regarde la porte d'entrée.

À suivre...

Le serpent et le détective, TOME 2: CoéquipiersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant