2 | L'enquête

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Noritaka déplia une carte locale, cherchant frénétiquement le numéro inscrit sur l'étiquette

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Noritaka déplia une carte locale, cherchant frénétiquement le numéro inscrit sur l'étiquette. Enfin, il repéra le lieu désigné, une maison en bordure de la Route 45 à quelques kilomètres de là.

« C'est là », dit-il, pointant du doigt l'emplacement sur la carte. « Allons-y. »

Ils se mirent en route, leurs pas résonnant dans le silence lugubre. Noritaka sentait son cœur battre la chamade, mêlé d'appréhension et d'anticipation. Quels secrets allaient-ils découvrir dans cette maison abandonnée ?

Arrivant finalement devant la maison délabrée, Noritaka poussa la porte, un frisson d'appréhension parcourant son échine. Dans la semi-obscurité, il devinait plusieurs meubles renversés, signe d'une lutte acharnée entre adversaires. Noritaka avança prudemment, son regard scrutant chaque recoin de la pièce. Bonzō le suivait de près, les sens en alerte.

Alors que Noritaka se dirigeait vers un guéridon poussiéreux, un cadre photo renversé sur la desserte attira son attention. Il ramassa l'objet. C'était une photo de Rachel, souriante et radieuse dans un kimono imprimé de pivoines rouges du Japon.

Bonzō s'approcha de Noritaka et contempla longuement le cliché. « Quel âge avait-elle ?

— C'est la remise des diplômes du cycle secondaire. Elle doit avoir 16-17 ans. »

Bonzō lui prit le cadre photo des mains et extirpa le cliché de l'encadrement de verre brisé. Il plissa le front. « Dis-moi, Noritaka-sama... C'est...

— C'est bien lui. C'est l'agriculteur que les sabaibā d'Okishinmachi nous avaient parlé après que les dignitaires de Kumamoto nous ont chassés du château. Quand nous avons voulu négocier avec lui, il a refusé de nous écouter.

— Je me souviens. Haraguchi-sama et Naganuki-sama ont décidé de l'attaquer le lendemain alors que nous sommes retournés au château de Shimabara pour récupérer l'arsenal médiéval. »

Bonzō ne se départait pas de sa mine soucieuse, fouillant probablement dans de vieux souvenirs que Noritaka préférerait ne pas évoquer. Bonzō indiqua la photo.

« Rappelle-toi, Noritaka-sama. Quand nous sommes arrivés sur son exploitation, il a crié après une femme. »

Noritaka s'en souvenait vaguement pendant que Bonzō poursuivit : « Yukiko-san a condamné la façon dont cet agriculteur traitait les femmes sur son exploitation. Quand elle a essayé d'approcher la femme, cette vieille bique a invectivé Yukiko-san », dit Bonzō en désignant la femme, campant aux côtés d'Onojima.

« Reicheru-san travaillait sur son exploitation », rugit-il.

Au plus profond de lui-même, ce triste constat le tourmentait au-delà de l'acceptable. Toutes les horreurs qui étaient arrivées à Rachel le hantaient, alimentant ce suffocant sentiment lancinant de culpabilité et de désespoir. Il aurait pu l'extirper des griffes d'Onojima avant qu'elle ne tombe enceinte voire qu'elle ne soit violée par cet énergumène.

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