7 | Le tunnel

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Tout était noir. Noir d'obscurité. Noir comme la suie. Noire comme le sang corrompu d'un ryūketsu. La puanteur y était insupportable, insoutenable. Dans un battement de cils, Noritaka se réveilla au milieu de la route. La maison où Reicheru s'était réfugiée à Hiramamachi se tenait sur sa gauche dans la montée de la colline. Son cœur battait plus vite en apercevant la Nissan Wingroad 18G rouge avec sa plaque d'immatriculation barrée en rouge enregistrée dans la préfecture d'Ōita. Reicheru devait conduire cette voiture.

Il avait l'impression que leur rencontre à Tanakamachi remontait à une éternité. Malgré ses efforts pour se rappeler de la date exacte, il ne parvenait plus à s'en rappeler exactement. Un mois ? Six mois ? Un an ? Peut-être pas aussi longtemps que ça ! En prenant du recul, cela n'avait plus vraiment d'importance.

Noritaka se tenait toujours devant le garage, où la voiture de Reicheru devait être garée. Un bruit lui fit dresser les cheveux sur la tête, l'obligeant à se déplacer d'un seul coup. Il porta instinctivement sa main à sa ceinture, mais le fourreau en bois, recouvert de laque, était vide. Le fourreau en bois, recouvert de laque, était vide. Il n'était donc plus en mesure d'utiliser son arme ! La présence de Reicheru le rassura ; il soupira de soulagement. Son uekiya... Non, son uegakari l'attendait, mais elle était d'une pâleur inquiétante. Il se précipita vers elle et la serra si fort qu'elle en étouffa. Il lissa ses cheveux châtain foncé avec tendresse et l'embrassa avec passion. Cependant, un grognement caractéristique qu'il avait trop souvent entendu lui donna un haut-le-corps effroyable.

Il se raidit et se recula d'un bond. Reicheru le fixait d'un regard glacial. La morsure d'un ryūketsu avait laissé une marque sanguinolente sur son avant-bras, le darakudoku marbrait les veines sous la peau de son poison noirâtre. La putréfaction l'avait infecté.

Il recula de plusieurs pas en portant sa main à sa bouche. Noritaka étouffa un sanglot de désespoir, les larmes lui brûlaient les yeux. « Par pitié, non, murmura-t-il.

— Tout est votre faute, cingla-t-elle.

— Je vous ai sauvé dans la pharmacie de Tanakamachi », murmura-t-il, choqué par sa remontrance.

Mais une voix familière lui arracha un haut-le-cœur. Il n'aurait jamais cru entendre à nouveau. « Takara-chan », s'étrangla-t-il en se retournant. Sa fille était là... Debout devant lui, la mine revêche et réprobatrice. « À Kurume, tu n'as pas été en mesure de protéger ta famille... De me protéger », lui reprocha-t-elle avec véhémence.

Reicheru aboya alors à son tour. « Comment avez-vous pu penser que vous sauriez me protéger ?

— Tu as été un mari déplorable... Un père absent, renchérit Takara. Tu as toujours été dominé par les autres et tu resteras toujours une personne sans valeur. »

Noritaka se mit à trembler de la tête aux pieds. Il ne put empêcher ses larmes de rouler le long de ses joues. Il dévisagea sa fille comme s'il la voyait pour la première fois. « Non... Takara-chan... J'ai essayé de te sauver, mais mes Fukuokajin m'ont retenu...

All Undead | Momento MoriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant