Les Fukuokajin se sont enfin installés à Hiramamachi, mais les sohei du Sanctuaire de Kashimahama rôdent. Les relations avec Nagatakiyama et les yakuzas de Nakazono-gumi risquent bien de compliquer le quotidien déjà éprouvant. De sombres découvertes...
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Cette nouvelle rafle s'annonçait difficile. La ruelle, obstruée par les débris du typhon, contraignait les Fukuokajin à faire un détour par une zone plus exposée. Là, le ryūketsu que Shinoda poussait devant lui au bout de son bâton de capture virevolta soudainement. Il tendit les bras vers lui, grognant d'une fureur renouvelée.
— Shinoda-san, gardez-le bien à distance, conseilla Noritaka.
Le fabricant d'arcs tenta vainement de maîtriser le ryūketsu en écourtant la corde à l'intérieur du bambou. Il donna un coup sec pour le déstabiliser, et le ryūketsu s'effondra. Shinoda le contourna et le traîna sur le sol. Cet incident extirpa tous les autres ryūketsu de leur torpeur. Leur instinct de survie leur dictait de battre en retraite, mais Noritaka savait que fuir signifiait mourir sous les morsures de ces créatures. Il refusait de devenir l'un des leurs. Campant sur ses positions, il serra les dents. D'un geste rapide, il ramena son ryūketsu, toujours entravé, avec son bâton de capture, mais une vague d'adrénaline le submergea en remarquant que le monstre d'Igarashi s'approchait rapidement par sa gauche. Le temps semblait ralentir.
— Couchez-vous ! ordonna Igarashi en effectuant la même manœuvre que Shinoda.
Noritaka se jeta au sol juste à temps, évitant une morsure du ryūketsu sous la garde d'Igarashi. Malgré cela, son ryūketsu agrippa sa chaussure militaire, y plantant ses dents avec une puissance terrifiante. Noritaka grimaça en sentant la pression de ses mâchoires se refermer sur ses orteils. Un corps-à-corps s'engagea entre eux. Noritaka assena de violents coups de semelles, déterminé à le faire lâcher prise. Le monstre redoubla de force. La panique menaçait de les submerger, mais Noritaka refusait de céder. À force de frapper son visage, il écrasa la mâchoire du ryūketsu, qui se balança dans le vide, encore accrochée à quelques tendons.
Malgré sa détermination, Noritaka n'arrivait pas à se relever, rampant sur le dos. Il tendit les bras pour tenir le monstre à distance. La situation devenait désespérée, car ses camarades devaient également maîtriser leur créature. Ils ne pouvaient donc pas lui porter secours sans risquer une morsure. Les ryūketsu s'échauffaient dangereusement, grommelant et agrippant tout ce qu'ils pouvaient, claquant des mâchoires dès que leur bouche approchait d'un bout de peau.
— Nous devons atteindre le terrain de baseball, c'est notre seule chance ! ordonna Noritaka, la voix rauque sous l'effort.
— Qui a eu cette idée de merde de les capturer ? grommela Bonzō, à bout de nerfs, sans obtenir l'ombre d'une réponse.
Après un moment, le chef des Fukuokajin parvint à se remettre sur pieds et à maîtriser la créature. D'un coup de crampon, il déboita l'épaule du ryūketsu, qui pendit lamentablement le long de son corps. Enfin, après ce qui leur parut être une éternité, ils atteignirent le terrain de baseball. Les hommes d'Onojima, stupéfaits de voir les Fukuokajin submergés, ouvrirent rapidement l'enclos pour les laisser passer. Mais même là, les ryūketsu continuaient de les harceler. Noritaka et ses hommes franchirent l'entrée, repoussant les créatures dans l'enceinte avant de claquer la porte derrière eux.
