Les Fukuokajin se sont enfin installés à Hiramamachi, mais les sohei du Sanctuaire de Kashimahama rôdent. Les relations avec Nagatakiyama et les yakuzas de Nakazono-gumi risquent bien de compliquer le quotidien déjà éprouvant. De sombres découvertes...
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La pièce de la cérémonie du thé était un espace de tranquillité et de simplicité, où chaque élément créait une atmosphère de sérénité. Ses dimensions modestes invitaient à l'intimité et à la contemplation. Chaque détail était pensé pour favoriser la contemplation, la connexion avec la nature et le calme intérieur, créant ainsi un environnement propice à la méditation et à la réflexion. Au fond de la pièce, face aux fenêtres shoji grandes ouvertes, se trouvait le tokonoma, une petite alcôve qui attirait le regard dès que l'on entrait dans la pièce. Espace sacré, orné d'un kakemono, suspendue représentant une estampe évocatrice de la nature et de la paix ! Un bonsaï soigneusement taillé trônait à côté d'un bâton d'encens. L'ensemble générait une atmosphère de calme et d'harmonie, invitant les participants à se détendre et à se connecter avec la nature.
Pendant qu'il battait le thé matcha avec une maîtrise presque mécanique, Noritaka sentit le regard de Rachel sur lui. Assise en face de lui, elle observait silencieusement ses gestes précis, mais son esprit lui semblait ailleurs. Son regard, brillant de larmes, ne mentait pas. Elle pensait à son fils.
Un étau lui écrasait la poitrine. Comme si une pierre invisible venait de se poser sur son torse. Son cœur battait rapidement, résonnant dans ses oreilles tandis qu'il se préparait à dévoiler d'effroyables révélations à Reicheru. Une vague de remords le submergea, ses mains tremblaient légèrement. Il rassemblait son courage pour prononcer les mots qu'il savait inévitables. Le poids de ses secrets accablait les épaules de Noritaka. Il se demandait comment Reicheru réagirait. En réalité, il le savait ! Il devait avouer la vérité, même si cela risquait de briser quelque chose entre eux.
Il lui offrit le bol en la saluant. Son esprit ailleurs, elle ne réagit pas immédiatement, puis elle s'excusa. Elle tourna la tasse trois fois et la sirota délicatement. Elle s'assura de faire le moins de bruit possible, car cela était considéré comme une impolitesse en France.
Ils ne prononcèrent aucun mot. Reicheru demeurait silencieuse depuis leur visite au temple bouddhiste, comme une tombe, tout juste l'ombre d'elle-même. Son regard semblait totalement éteint ; son visage ne rayonnait plus. Elle ravalait sa salive avec difficulté sans arrêt.
Il prit une profonde inspiration en rassemblant son courage. Finalement, sa voix empreinte de regret se fit entendre : « Reicheru-san, il y a quelque chose que je devais vous dire. Quelque chose de... Terrible. »
Reicheru leva les yeux, étonné par l'attitude sérieuse de Noritaka. Elle demanda : « Qu'est-ce que c'est ? » Sa voix était empreinte d'anxiété.
Noritaka déglutit, ses mains tremblant légèrement. « C'est à propos de votre fils », avoua-t-il d'une voix à peine audible.
Reicheru retint son souffle, ses yeux écarquillés par l'étonnement. « Pourquoi voulez-vous parler de lui ? Il n'y a plus rien à mentionner à ce sujet ! Mon fils est mort, il y a plusieurs années », se buta-t-elle, le chagrin tordant ses traits.
