Quatrième Année
Jour de pluie
Violett avait pris la main de Draco, et elle courait maintenant dans tout le château, sans que le garçon ne sache où elle allait.
– Tu m'emmènes où Violette ?
– Il pleut !
Il souffla. Parfois, la jeune fille était tellement dans la lune qu'elle disait des choses qui n'avaient aucun sens.
– Je sais, j'ai vu. Mais on va où là ?
– Sous la pluie !
Draco s'arrêta soudainement, et elle essaya de lui tirer le bras, sans succès, le garçon était trop fort pour la jeune fille à la musculature fine.
– Hors de question qu'on aille dehors par ce froid, et puis, la pluie ça mouille et ça déprime. Je ne sais pas comment tu fais pour aimer ça.
– Sérieux ? Mais s'il te plaît, cela doit faire bien trois ans que je ne réessaye plus de t'emmener sous la pluie ! Juste aujourd'hui je t'en supplie !
La jeune fille blonde lui fit une moue adorable, et il soupira.
– En plus, je ne suis absolument pas d'accord avec toi. La pluie c'est pas triste ! Ça à l'air triste, mais ça ne l'est pas. Un peu comme toi en fait, en voyant ta tête les gens croient que t'es triste alors que c'est qu'un préjugé, et ton visage naturel !
– Tu es en train de dire que j'ai une tête de dépressif ?
Le garçon la regarda, un air mauvais sur le visage, et Violett explosa de rire.
– Tu vois très bien de quoi je parle.
– Bien sûr, ma fleur.
La jeune sorcière leva les yeux au ciel. Le garçon savait très bien qu'elle n'aimait pas qu'il l'appelle comme ça, parce que c'était gênant et bizarre, mais Draco prenait un malin plaisir à le faire quand ça lui chantait.
– Tu me fatigues. Raison de plus pour que tu viennes dehors avec moi.
Le jeune homme fit une grimace, mais ne répondit rien, et la blonde prit ça pour un oui, alors elle se mit à courir avec lui dehors, reprenant sa main.
Une fois dehors, elle enleva sa veste et l'installa au sol, tant pis si elle allait finir trempée et qu'elle ne pourrait pas l'utiliser demain. Draco, lui, resta debout, et Violett lui demanda, un petit sourire aux lèvres.
– Viens Draco !
– Non, je ne vais pas finir avec ma veste trempée pour ça. Debout c'est très bien.
– Assied-toi sur ma veste alors, il reste de la place, dit-elle tout en tapotant la place libre à ses côtés.
Son ami sembla hésiter, avant de finalement se laisser faire. Elle eut un grand sourire. Cela semblait étrange, mais Violett n'attendait que le garçon se mette près d'elle. En effet, elle avait besoin de faire ça pour faire quelque chose. Quelque chose qu'elle avait promis de faire auprès de Pansy, sa meilleure amie. L'embrasser. Elle devrait embrasser Draco Malefoy, ce soir.
La pluie tombait, et Violett ne put regarder les étoiles, comme elle le faisait toujours lorsqu'elle sortait la nuit, trouvant le visage de Draco beaucoup plus important. Ses jolis yeux gris regardaient le ciel, et il semblait plonger dans ses pensées, ce qui fit que Violett le trouva encore plus beau.
Elle était bel et bien amoureuse de lui.
Ça avait été dur à accepter, plus par peur de ce que pensaient les autres que pour elle-même. Draco avait toujours été très différent de la description que sa mère faisait des Malefoy, car dans les moments ou Lucius faisait des trucs blessant à sa mère sans s'excuser et en en rajoutant une couche, lui s'excusait, faisait tout pour se faire pardonner. Violett pensait que sa mère se trompait complètement sur lui, et qu'il n'avait rien à voir avec eux.
Sa mère n'était pas de cet avis. A chaque fois que la jeune fille parlait de son ami aux cheveux blonds, sa mère levait les yeux au ciel et semblait au bord de la crise de nerf, et son père commençait à sermonner sa fille sur le fait de ne pas devoir parler de lui ou des membres de Serpentard devant eux. Alors, elle partait s'enfermer dans sa chambre et ne leur parlait pas de la soirée.
Pansy avait très vite deviné ce que ressentait Violett pour son ami, et elle n'avait jamais arrêté de l'encourager. C'est d'ailleurs pour ça qu'elle faillit crier de joie quand son amie lui avait avoué qu'elle l'aimait.
Draco, lui, Violett ne savait rien de ce qu'il savait ou non. Depuis cette soirée, où il lui avait demandé si elle pensait vraiment qu'il n'avait rien remarqué sur ses agissements bizarres qu'elle avait quand il était en sa présence, il n'en avait plus reparlé -à son grand bonheur-.
– Violett ?
Il avait tourné sa tête vers elle, et avait l'air de lui parler depuis quelques secondes, car il avait l'air inquiet.
– Ça va ?
– Oui oui, ne t'inquiète pas, désolé j'étais perdu dans mes pensées."
Il sourit, rassuré.
– Tu m'as fait peur.
– Alors, on est inquiet pour moi, Draco Malefoy ?
Il sembla embarrassé et elle rit, voulant profiter de l'occasion.
–Dit, ça te dirait de continuer ce qu'on avait commencé le soir du bal ?
Elle avait lancé ça comme ça, et il n'avait pas l'air de s'y attendre, car il écarquilla les yeux en grand, surpris. Mais il se reprit presque immédiatement, et alors que Violett allait réussir à avoir son premier baiser ce soir, il se releva, épousseta son pantalon, et dit, sans une once d'émotion?
– Je suis désolé Violett, mais c'était une pure erreur de ma part.
L'information mit quelques secondes à atteindre son cerveau, et elle se leva à son tour d'un bond, mi-furieuse, mi-surprise. Il venait de la repousser, en ayant l'air de s'en foutre complètement.
– Super, alors tu essayes de m'embrasser, tu me mets mal à l'aise, et ensuite tu me repousses ? C'est bien digne de ce que ma mère m'a raconté sur les Malefoy.
Elle ricana d'un air mauvais, même si au fond le garçon l'avait blessé. D'ailleurs, celui-ci avait l'air touché par ses paroles, et elle reprit, le comprenant, sans pouvoir se retenir.
– Oh, on est blessé ? Tu vas aller pleurer dans les bras de ton père ? Pauvre chou...
Et elle partit, sans un mot de plus pour le blond, qui restait planté là, sans rien faire.
Il ne réagit même pas.
Pas une excuse.
Pas une main qui essayait de la retenir.
Pas un mot.
Rien.
Il n'avait rien essayé de faire pour la retenir.
Et seule Pansy fut là pour elle pour l'écouter pleurer toute la nuit.
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1104 mots !
Par contre pauvre Violett... Moi il m'aurait recale comme ça il se serait pris une droite tout de suite, non mais il est fou lui
L.