Cinquième Année
Séance de pleurs
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"T'es qu'une sale sang-de-bourbe, soit déjà heureuse que je t'ai embrassé une fois."
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Violett était posée sur le canapé de la salle des Serpentards, et triturait machinalement les cheveux de Draco, qui avait sa tête sur ses cuisses. Elle lisait tranquillement son livre, ayant été interrompue hier, et il faisait elle-ne-sait-quoi.
La porte s'ouvrit, comme d'habitude, et la jeune fille n'y fit pas trop attention, jusqu'à ce qu'elle entende Draco faire le bruit montrant qu'il était agacé. Bon, son meilleur ami n'aimait pas grand-monde, mais il réservait ce bruit qu'à deux personnes : Harry Potter, et Théodore Nott. Alors, elle releva la tête, observant la scène qui se déroulait devant ses yeux.
– T'es vraiment conne, putain. T'as vraiment cru que je t'aimais vraiment ?
Elle entendit des pleurs, et quelqu'un d'autre fit son entrée dans la pièce. Merde, c'était Ruby.
– C'était juste comme ça, et t'as vraiment cru que j'était vraiment amoureux, Théodore éclata d'un rire méchant.
La jeune fille brune ne répondit rien, et pleurait en silence, tout en essayant de se rapprocher de Théodore.
– T'es qu'une sale sang-de-bourbe, soit déjà heureuse que je t'ai embrassé une fois.
Violett regarda autour d'elle d'un air horrifié, s'attendant à ce que quelqu'un l'arrête, mais soit les gens faisaient comme si de rien n'était, ayant trop peur de Théodore, soit ils ricanaient, heureux du malheur de Ruby. Alors, Violett prit son courage entre deux mains, enleva Draco d'elle, se leva et courut vers Théodore. Elle leva une main sur elle et le gifla, le stoppant dans son monologue méchant.
– Ruby, je te conseille d'aller dans ton dortoir, lui dit doucement Violett, sachant qu'elle allait ramasser.
– T'as fait ami-ami avec une Wilson, en plus ? ricana Théodore. C'est pitoyable. Ouais, casse-toi, avant que je ne te fasse mordre le sol.
– Putain, tu peux pas la fermer ?
Draco venait de se lever, et se tenait à côté de Violett, prêt à frapper au moindre geste de Théodore.
– Tu défends ta copine, Draco ?
Maintenant, plus personne ne riait, mais tout le monde observait avec de grands yeux. Bon, ça arrivait souvent aux Serpentards de se battre entre eux, mais Théodore - Draco - Violett, ça n'arrivait pas tous les jours.
Le blond platine ne répondit rien, mais il serrait les poings, furieux. Quand à Violett, elle avait toujours un petit sourire, qui fit enrager Théodore.
– Dit-moi, on ne t'as jamais appris dans ta famille de bourge, qu'on ne devait pas frapper ?
– Et toi, Théodore ?
Le garçon eut un petit éclair d'inquiétude dans ses yeux, et Violett le détesta encore plus. Il avait frappé Ruby alors qu'il n'y avait personne, et personne n'était au courant.
– T'es vraiment un enfoiré, lui cracha-t-elle, pointant un doigt sur lui.
– Éloigne-toi, si tu ne veux pas que je te rende ce que tu m'as fait.
Violett continua de le regarder en souriant, n'ayant pas une once de peur envers lui. Au pire des cas, s'il la frappe, Draco lui refera le portrait. Il ne la tuera pas, ou pas devant tout le monde en tout cas.
– Je n'ai pas peur, Théodore Nott.
– Vraiment ? Moi non plus, je n'ai pas peur de toi, Wilson, un sourire apparut sur son visage. Oh, tu sais que mes parents étaient à Poudlard en même temps que les tiens ? Ils ne se rappellent plus vraiment de ton père, mais de ta mère, ils s'en rappellent. Il parait qu'elle aimait beaucoup le père de Malfoy, tu es au courant ? Et qu'ils traînaient beaucoup ensemble, comme toi et Draco maintenant. Enfin, bon, elle avait les avantages nature avec lui, d'après ce que ma mère m'a raconté... Malheureusement, le père Malfoy ne l'aimait pas trop, en réalité, mais elle continuait de se coller à lui comme un petit chien. C'est un gêne que les Wilson doivent se passer de générations en générations, je pense.
Le coup partit tout seul, et la force de mon poing lui fit gémir de douleur.
– Touché.
Le nez de Théodore saignait, et pourtant ce con riait. Il semblait fier de lui, et elle sut à ce moment-là qu'elle allait bientôt pleurer.
– Va te faire foutre, Théodore.
Elle ne dit rien de plus et monta dans les dortoirs, à la recherche de Ruby, qu'elle trouva en pleurs sur son lit de dortoir, un gros paquet de mouchoirs à côté d'elle.
– Tu vas bien ? eut-elle la force de demander, avant de se mettre à pleurer à son tour.
Ruby acquiesça, tout en reniflant, et la prit dans ses bras, pleurant chacune dans les bras de l'autre.
– Si je pouvais lancer un Avada Kedavra sur tous les garçons de cette planète, je le ferais sans hésiter, dit Violett en sanglotant.
– Moi aussi.
