IX

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– Oh putain...

En voyant le corps inerte de Cédric Diggory étendu au sol, Violett ne put que s'empêcher de jurer. Elle avait envie de vomir.

Elle était passée par cinq émotions en voyant Harry et Cédric revenir du labyrinthe : l'excitation, la curiosité, l'incompréhension, la peur et la tristesse. Putain, qui aurait cru que le Tournoi des trois sorciers se terminent avec un mort ? Personne.

Quelle horreur.

Elle ne put tenir plus longtemps, et baissa la tête pour vomir.

Elle sentit quelqu'un attraper ses cheveux, et dégager l'espace autour d'elle.

Au diable si elle paraissait idiote, si elle paraissait faible, mais rien que de voir quelqu'un mourir, quelqu'un mourir, elle perdait toute sa force. A peine eut-elle finie qu'elle recommença une seconde fois, puis une troisième. Rien que de le voir, rien que de voir quelqu'un mort, elle revoyait son putain de visage dans son esprit, à elle.

Quatrième vomi.

Le directeur venait de crier à tout le monde de rentrer à Poudlard. Tout le monde criait, pleurait, certains vomissaient aussi, comme elle. Mais à ce moment-là, elle n'arrivait à rien voir à part le carré d'herbe qui se remplissait de gerbes.

Elle dut rester bien trente minutes comme ça, et quand elle réussit enfin à se calmer, elle faillit tomber en arrière en se redressant. Heureusement, deux bras la retinrent, et elle ne fit que tomber dans les bras de quelqu'un, d'un garçon en l'occurrence, vu la forme des bras. Elle aurait pu le reconnaître immédiatement si ses narines n'étaient pas bouchés par l'odeur nauséabonde du vomis.

Ce fut comme si on lui avait bloqué tout le cerveau, la seule pensée dans sa tête étant l'image du garçon mélangé à celle d'elle.

La personne derrière elle avait l'air aussi paniquée, car elle tremblait comme une feuille, et ses bras étaient froids, comme gelés.

– Ne t'inquiète pas.

Il venait de lui parler, et tout ce que la phrase avait eu comme effet sur la jeune fille était d'exploser en sanglots.

Elle pleurait maintenant, elle pleurait tellement qu'elle crut ne plus pouvoir respirer.

– Il...

– Je sais Violett. Je sais.

Elle osa enfin se retourner vers lui, et elle reconnu Draco. Cela faisait des semaines qu'ils ne s'étaient pas parlé, et rien que le souvenir de leur dispute ne fit que la faire pleurer encore plus.

– Draco... Je...

Elle peinait à finir sa phrase, mais il l'encouragea en la regardant droit dans les yeux, tout en frottant ses bras avec ses mains.

– J'avais une sœur avant... Elle a été tué par les Mangemorts alors que j'étais toute petite... Je- J'étais là quand ça c'est passé.

Elle n'aurait jamais du le dire, elle le savait, mais à ce moment précis, Violett s'en fichait, elle voulait lui dire. Personne ne le savait.

– Pourquoi elle a été tuée ? 

Draco avait une voix douce, ce qui ne lui ressemblait pas. Si la jeune fille avait été dans son état normal, elle se serait sûrement moquée de lui, l'aurait taquinée. Mais à ce moment-là elle ne se montre que reconnaissante. Elle avait besoin de se confier à quelqu'un, et elle avait besoin que cette personne soit gentille, rien qu'un instant

– Quand elle était plus jeune, ma mère a étudié à Poudlard, comme toute ma famille. Et contre toute attente, alors qu'elle était une Gryffondor, elle s'est liée d'amitié à un Serpentard. Elle est tombée amoureuse de lui. Oh, Draco, pas un de ses amours de jeunesses qui passent dès qu'on rencontre quelqu'un de plus beau. Non, c'était un amour fort, un amour dépassant tout ce que l'on pourrait imaginer. Elle aurait tout fait pour lui. Elle aurait tout lâché. Sa famille était contre cette liaison. Draco, ce n'était pas un homme bon du tout. Tout le monde savait que ça allait attirer tout les ennuis contre ma mère. Mais elle n'a pas voulu les écouter, parce qu'elle était tellement amoureuse, et elle pensait que c'était réciproque. A sa majorité, elle a tout laissé pour lui. Elle vivait pour lui. Mais il s'est joué d'elle. Il l'a fait rejoindre les forces obscures, il l'a fait rejoindre les rangs de celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom, et il l'a fait se plier à ses ordres. Un jour, elle a voulu partir. Un jour, elle l'a quitté, parce qu'elle avait rencontré un autre homme. Un homme bon. C'est mon père. Ils ont eu un enfant. Mais lorsqu'elle a voulu partir du rang de tu-sais-qui, celui-ci a refusé. Ma mère s'est battue. Elle ne voulait tout bonnement pas rester. Alors, puisqu'il sait que la perte d'un enfant est la pire chose qui puisse arriver sur terre, il a appelé des Mangemorts pour tuer ma sœur, devant moi et toute ma famille. Il était parti, Draco. Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom nous avait quitté. Mais ça. (elle pointa le mort de son doigt tremblant) Ça, ça annonce la pire horreur qui puisse arriver. Il est revenu, Draco. Et ma mère va devoir se battre à ses côtés à cause d'un homme qu'elle a aimé lorsqu'elle était plus jeune. 

J'espère que personne ne lui a raconté l'histoire qu'avant. 

J'espère qu'il n'a pas reconnu l'homme que ma mère a tant aimé. 

Pourtant, en voyant son regard triste, ses yeux baissé au sol, je ne peux m'empêcher de penser qu'il le sait. Il sait tout. Il connait toute l'histoire, c'est sûr. Je me mets à angoisser, et je triture mes doigts, anxieuse. Il ne faut pas qu'il se sente coupable, parce que ce n'est absolument pas sa faute. Draco est gentil, lui. 

– Draco ? Tu vas bien ? 

Il hoche la tête, et me prend la main. 

Autour de nous, il n'y a plus personne. Normal, tout le monde est rentré au château. Quelques professeurs s'affairent sur le corps de Cedric, et j'entend les pleurs de sa famille, mais je ne me retourne pas. Je me contente de me relever, accompagnée de Draco, et de me mettre à marcher main à main avec lui vers le château. 

Toute la terre autour de nous semble être un chaos. Le vent souffle, et il y a des restes de nourritures, serviettes, et objets de tout genre éparpillées dans l'herbe, signe que les gens sont tous partis en courant. Il y a aussi des traces de vomis, se mélangeant avec la boue dû à la pluie, si bien que mes chaussures s'enfoncent à chaque pas dans la terre, ce qui ne me fait pour autant pas ralentir. 

C'est marrant parce que ce jour-là, j'ai compris. J'ai compris que c'était fini, les jours heureux et les beaux moments passées à Poudlard. J'ai compris que dorénavant, ses décors collant avec la fin du monde allait avoir lieux des dizaines d'autres fois, et que j'étais désormais seule. Seule avec Draco Lucius Malfoy, contre le monde entier. 

Et étonnement, main dans la main avec lui, je n'eus même pas peur. 

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Heyyy

Alors, vous avez aimé ?? J'espère que oui <3

Personnellement, j'ai beaucoup aimé l'écrire, et vous devriez voir une grand différences entre le début du chapitre et la fin, que je n'ai pas écrit au même moment du tout (3 mois après tout de même)

1171 mots.

𝐓𝐇𝐄 𝐒𝐎𝐔𝐍𝐃 𝐎𝐅 𝐑𝐀𝐈𝐍  I Draco x Violett IOù les histoires vivent. Découvrez maintenant